25 ans de prospérité mais certains n’ont rien appris !
Le 6 décembre dernier marquait le 25e anniversaire du non à l’Espace économique européen, l’EEE/UE. Après une campagne de votation acharnée, une majorité de 80% de la population suisse avait défendu notre indépendance, notre autodétermination et notre démocratie directe. Le Conseil fédéral voyait l’adhésion prévue à l’EEE comme une étape préalable à l’adhésion à l’UE. Sans les vigoureux combattants de l’époque, Christoph Blocher, Walter Frey et le libéral Otto Fischer, qui ont mené la campagne du non contre les oppositions les plus vives de tous les partis sauf l’UDC, des syndicats, la plupart des scientifiques et l’ensemble de l’establishment, la Suisse serait aujourd’hui membre de l’UE. Une situation que seule une petite minorité de rêveurs d’un autre temps appelle encore de ses vœux.
Contrairement à cette tendance claire au sein de la population, les autres partis et la majorité du Conseil fédéral n’ont manifestement tiré aucune leçon de cette histoire récente. On œuvre ainsi depuis des années, derrière les coulisses, à un accord-cadre institutionnel avec l’UE, comme l’appelle le Conseil fédéral, qui ne constitue en réalité ni plus ni moins qu’un pacte de soumission, avec adaptation automatique du droit et juges étrangers. Cela revient pratiquement à une adhésion à l’UE. Cet accord sert uniquement l’intérêt de l’UE. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a même évoqué un « accord d’amitié ». Mais de facto, il n’a fait à la Suisse aucune concession. La présidente de la Confédération lui a promis 1302 millions de francs à titre de paiement de « cohésion », sans contrepartie de l’UE en faveur de la Suisse. Un beau cadeau aux frais des contribuables, qui, selon la volonté de la majorité politique ici à Berne, ne devraient toutefois pas avoir leur mot à dire.
Je vous souhaite malgré tout une joyeuse période des Fêtes, une excellente santé et une très belle année 2018 !