L’inclusion scolaire à tout prix a échoué sur toute la ligne et n’est pas une réponse satisfaisante pour pratiquement toutes les personnes concernées. Les modèles scolaires tels que les classes à effectif réduit, les classes spéciales ou l’aide aux élèves disposant d’aptitudes particulières devraient à nouveau être possibles.
Je suis mère de trois enfants en âge d’être scolarisé et fille de deux pédagogues spécialisés. Je constate que l’expérience éducative du système scolaire inclusif a échoué. Ce sont les écoliers les plus faibles qui souffrent ; les ressources pour soutenir spécialement les élèves plus forts font défaut ; et les enfants dans la moyenne sont tout simplement laissés pour compte. Et puis enfin, il y a les enseignants qui ont de plus en plus de mal à répondre à toutes les exigences des décisions politiques et de l’administration scolaire, aux contraintes du programme scolaire et aux exigences des parents. En résumé, l’enseignement inclusif à tout prix est inadéquat pour pratiquement toutes les personnes concernées.
En essayant d’intégrer chaque enfant ou adolescent, qu’il ait des besoins particuliers, des troubles du comportement, des déficiences mentales ou même des handicaps physiques importants, dans les classes ordinaires de l’école obligatoire, nous avons affaibli tout notre système éducatif.
Outre les maîtres de classe et les enseignants spécialisés, on trouve aujourd’hui dans les salles de classe des pédagogues spécialisés, des orthophonistes, des thérapeutes en psychomotricité, des psychologues scolaires et des assistants de classe. Avec tous ces acteurs spécialisés, les réunions et la bureaucratie qui en découlent, il est devenu impossible pour les enseignants de mettre en œuvre leur véritable mission professionnelle.
Je ne suis pas fondamentalement contre l’inclusion scolaire. Il peut y avoir des situations et des cas où l’intégration peut être tout à fait judicieuse. Mais il ne faudrait pas que nous essayions à tout prix d’intégrer tous les élèves aux besoins spécifiques dans les classes ordinaires.
Je suis convaincue que nous devrions renoncer à considérer l’inclusion scolaire comme étant la norme. Les modèles scolaires avec des classes à effectif réduit devraient à nouveau être possibles. Nous pourrons ainsi retrouver un système éducatif de qualité, efficace et axé sur la performance. Les enfants sont notre avenir. Ils ont droit à la meilleure éducation possible.