L’UDC prend acte de l’acceptation de la loi sur les jeux d’argent par la majorité des citoyennes et des citoyens. Désormais des offres suisses de jeu et de casino seront également admises sur internet. Le rejet clair et net de l’initiative « monnaie pleine » par le peuple et les cantons était prévisible. Le pays des banques qu’est la Suisse et sa monnaie stable ne sont pas un champ d’expérimentation monétaire.
Les citoyennes et citoyens étaient parfaitement conscients de la dure concurrence à laquelle est soumise la place financière suisse face aux autres centres financiers du monde. Dans ce contexte, l’initiative populaire « monnaie pleine » a inquiété non seulement les banques et les investisseurs, mais aussi les votants. La Suisse n’est confrontée à aucun problème de fond en termes monétaires et de création de monnaie. On ne change pas une équipe qui gagne, ont dû se dire de nombreux votants et ont donc rejeté l’initiative. Depuis la crise bancaire de 2008, la Confédération a pris de nombreuses mesures législatives et renforcé le contrôle des établissements financiers pour réduire le risque d’une nouvelle crise.
Le peuple a accepté la loi sur les jeux d’argent. L’UDC salue les nouvelles mesures prises pour protéger les joueurs contre l’addiction au jeu ainsi que pour empêcher le blanchiment d’argent et l’escroquerie. Elle s’attend à ce que, comme promis, le produit des jeux d’argent soit affecté à des projets d’intérêt général et à l’AVS/AI. Elle rappelle cependant que le oui du peuple n’est pas une invitation à imposer des censures sur internet et à bloquer les concurrents étrangers. Il ne se passe guère un mois sans qu’on ne discute ou ne prépare en Suisse de nouvelles restrictions sur internet (exemples: loi sur la protection des données, droit d’auteur, révision de la loi sur les télécommunications, booking.com, Uber, Flixbus, etc.). Des blocages ou des obstructions du réseau internet ne sont pas un bon moyen pour protéger le marché national contre des offres créatives, bon marché et simples de producteurs en ligne étrangers. Ces mesures de censure isolent le marché et entravent l’innovation.