L’UDC Suisse rejette le message concernant l’encouragement de la culture pour la période 2025 à 2028. Pour la première fois, les ressources financières demandées par le Conseil fédéral dépassent le milliard de francs, ce qui est proprement irresponsable dans la période actuelle. Le contrôle de l’utilisation de cet argent est par ailleurs problématique.
Le message sur la culture, qui définit les lignes directrices de la politique culturelle de la Confédération, permet de constater dans quelle direction centralisatrice et étatiste s’oriente l’encouragement de la culture par la Confédération. Les dépenses fédérales pour la culture encouragent les convoitises et les exigences envers l’État, créent des dépendances, alors que les créateurs culturels devraient vivre une culture de la diversité en toute indépendance, poussés par leur propre initiative et leur passion. L’UDC rejette la politique culturelle nationale qui veut même harmoniser le contenu des politiques culturelles cantonales et communales.
La culture est l’expression à multiples facettes d’une société diversifiée. L’impulsion pour les activités culturelles vient depuis toujours de l’homme. La culture relève donc avant tout de d’une initiative privée.
Une culture soutenue par l’Etat qui vise des objectifs idéologiques
La culture soutenue par l’État court toujours le risque de rendre hommage à l’esprit du temps et aux préférences personnelles des bureaucrates de la culture, au lieu de créer des valeurs valables plus longtemps et dépassant l’actualité du jour. Ainsi, l’un des accents du présent message sur la culture devrait être la « numérisation » – une évolution technique comme les autres, qui n’a rien à voir avec la culture, ni directement ni indirectement. On ne comprend pas pourquoi la « numérisation » doit être encouragée par le pot commun culturel.
Il en va de même, par exemple, de la volonté claire ressortant du point 2.4 du rapport d’orienter les fonds de la culture vers des objectifs politiques : il n’appartient pas à la culture subventionnée de participer aux prises de consciences idéologiques. Au contraire, si la culture doit participer à la diversité des opinions, cela se passe du bas vers le haut et en aucun cas du haut vers le bas, sous la forme d’un objectif ou d’un critère d’attribution des aides publiques.
Autre exemple : le soutien dans le cadre de la promotion de la culture aux lectures faites par des drag queens dans les écoles et les bibliothèques à l’attention des élèves dès quatre ans. Le fait que de l’argent public termine dans les caisses de tels projets sans plus-value culturelle mais à visée uniquement idéologique est inacceptable et révélateur de l’orientation actuelle de la politique culturelle du Conseil fédéral.
Toutefois, l’UDC salue le fait que la question de l’inadéquation entre l’attractivité des domaines d’études et la demande sur le marché du travail soit enfin mise en avant. En effet, le nombre élevé de diplômés des filières artistique n’est pas apte à faire face à la pénurie de personnel qualifié techniquement du secteur de la culture dont le Conseil fédéral parle à la page 12 de son message.
Financement aberrant
Que le rapport fasse état d’une croissance réelle des dépenses de 0,2% est en soi inacceptable. Cela l’est d’autant plus lorsque l’on se rappelle que le plan financier initial prévoyait une croissance dix fois supérieure : ce n’est qu’en raison des mesures d’économies que la croissance est limitée. En d’autres termes : il est devenu habituel de faire croître à petit feu les dépenses, par tranches de quelques pourcents lors de chaque nouveau rapport. Il convient de mettre un terme à cette fuite en avant.
L’UDC exige dont le renvoi du message au Conseil fédéral avec le mandat de limiter sensiblement les dépenses en coupant les aides aux nombreux projets idéologiques à visée plus rééducative que culturelle.