En prolongeant le statut de protection S de presque 2 ans de plus, la majorité de centre-gauche du Conseil fédéral ne tient clairement pas sa parole. Contrairement aux promesses selon lesquelles le statut S serait axé sur le retour, la plupart des Ukrainiens resteront dans notre pays, en général aux frais des contribuables suisses. La prolongation du statut S entraînera encore plus d’immigration dans notre État social.
Une fois de plus, la majorité de centre-gauche du Conseil fédéral se joue de la population suisse. En mars 2022, le Conseil fédéral assurait encore que ce statut était clairement orienté vers le retour. Et aujourd’hui, le Conseil fédéral prolonge le statut S de presque 2 années de plus. L’UDC s’y oppose fermement : En mars 2025, les Ukrainiens seront déjà là depuis 3 ans et ne voudront plus guère quitter la Suisse.
A cela s’ajoute le fait qu’à partir d’un séjour de 5 ans, ils obtiennent automatiquement le permis de séjour B, qui reste valable même si le statut de protection S est supprimé. Fin septembre 2023, 65’746 Ukrainiens au total avaient obtenu le statut S. De plus, la Suisse enregistre un nombre croissant de demandes d’asile, en particulier depuis que la conseillère fédérale socialiste Baume-Schneider a annoncé qu’elle accorderait systématiquement l’asile à tous les Afghans au lieu de leur accorder une simple admission provisoire et ce, bien qu’il n’y ait plus guère de logements disponibles et que la population suisse peine à trouver des logements abordables.
La prolongation du statut S signifie encore plus d’immigration directe dans notre système social. Grâce à ce statut, les Ukrainiens sont mis sur un pied d’égalité avec la population suisse en matière d’aide sociale. Ainsi, les personnes ayant un faible niveau de formation, en particulier, reçoivent en fin de compte autant, voire plus d’argent que ce qu’elles pourraient gagner en travaillant. Il n’y a donc aucune incitation à l’intégration professionnelle et à l’apprentissage de la langue.
Le fait que seuls 20 % environ des Ukrainiens avec le statut S travaillent, bien qu’ils aient accès au marché du travail dès le premier jour en Suisse, le confirme. Ce taux d’activité est toutefois biaisé, car un tiers des « actifs » perçoit en outre l’aide sociale. Cela confirme le pronostic de l’UDC : ces personnes n’aident pas à combler la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, mais l’aggravent encore davantage. Plus d’habitants signifie qu’il faut encore plus de personnel qualifié dans les écoles, dans le secteur de la santé ainsi que dans de nombreux autres domaines.
Du point de vue de l’UDC, le statut S doit être levé de manière échelonnée selon les régions. Ceci d’autant plus que de vastes régions de l’Ukraine, qui est environ 14x plus grande que la Suisse, ne sont pas touchées par la guerre. En outre, l’UDC demande au Conseil fédéral, et en particulier à la ministre socialiste de l’immigration Elisabeth Baume-Schneider, de réduire considérablement et dans les meilleurs délais l’aide sociale liée au statut de protection S afin de favoriser le retour ou l’intégration sur le marché du travail.