Non à la 13e rente AVS – Non à la rupture de la solidarité entre les générations !

Une 13e rente AVS, sur le papier, ça sonne bien, mais la population active reçoit en général aussi un 13e mois de salaire. Les partisans avancent donc aussi l’argument de l’égalité de traitement, mais c’est bien évidemment du pur populisme. Le montant de la rente AVS est calculé en fonction des années de cotisation et du montant des cotisations. Le fait que quelqu’un ait (ou ait eu) un 13e mois de salaire ne joue donc aucun rôle, car c’est toujours le salaire annuel qui est déterminant !

Martina Bircher
Martina Bircher
conseillère nationale Aarburg (AG)

En revanche, une 13e AVS est extrêmement coûteuse. Cette rente supplémentaire coûterait environ 5 milliards de francs. L’AVS ne peut tout simplement pas se le permettre. Tous les pronostics le confirment : l’augmentation de la TVA au début de 2024 n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. La dernière réforme de l’AVS – égalité de l’âge de la retraite pour les hommes et les femmes – n’a permis de garantir les rentes que jusqu’en 2030. Le Parlement travaille d’arrache-pied pour garantir les rentes également après cette date. L’initiative pour une 13e rente est totalement hors de propos et met une gifle à la jeune génération ainsi qu’à toutes les personnes qui sont aujourd’hui sur le marché du travail. Même pour les retraités, elle n’apporte aucune valeur ajoutée, car la 13e rente AVS serait distribuée selon le principe de l’arrosoir. En d’autres termes, même les personnes aisées, qui n’en ont pas besoin, la percevraient. Les retraités aux prestations AVS modestes auraient certes un peu plus à première vue, mais ils devraient alors payer plus d’impôts et de TVA.

En revanche, les personnes vivant à l’étranger en profiteraient. Ainsi, fin 2022, près d’un million de personnes percevant une rente AVS suisse vivraient à l’étranger. Près de 7 milliards de francs sont donc aujourd’hui versés à l’étranger. Avec une 13e rente AVS, ce sont surtout ces étrangers et les Suisses de l’étranger qui en profiteraient, recevant plus d’argent selon le principe de l’arrosoir. Ils ne supporteraient en revanche pas les coûts supplémentaires, ni par une TVA plus élevée, ni par des déductions salariales plus importantes. C’est ce que l’on pourrait appeler du cherry picking sur le dos de la population qui travaille en Suisse et de l’industrie suisse.

Pour toutes ces raisons, nous devons clairement rejeter la 13e rente AVS dans les urnes le 3 mars prochain !

Martina Bircher
Martina Bircher
conseillère nationale Aarburg (AG)
 
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