Ils parlent d'un « mandat », d'un « paquet global » ou des « Bilatérales III ». Ils n'ont pas encore trouvé de véritable nom. Pourtant, ce dont il est question est clair, puisqu’il s’agit des mêmes règles institutionnelles qui étaient déjà contenues dans l'accord-cadre :
- Reprise automatique de toutes les réglementations actuelles et futures de l'UE avec des mesures pénales si nous ne le faisons pas ;
- Soumission explicite à la Cour de justice européenne ;
- Paiement d'un tribut à l'UE.
Ce paquet n’est que le même accord-cadre, mais avec un nouvel emballage.
Nous ne nous laisserons pas avoir. Notre liberté et notre autodétermination sont trop précieuses pour que nous les abandonnions à la légère ; elles sont la base de notre prospérité. L'UE, en revanche, est une entité dirigée de manière centralisée, sans fondement démocratique, qui impose toujours plus de lois à ses membres. Rien que l'année dernière, l'UE a adopté plus de 2'000 nouveaux actes législatifs !
Avec la relance de l'accord-cadre, la même chose se produira chez nous. En Suisse, nous aurons alors, aujourd'hui et à l'avenir, le droit de l'UE ! Dans le domaine de la santé, des transports terrestres, du transport aérien, de l'électricité, de l'agriculture et des denrées alimentaires, ou comme le dit le Conseil fédéral : « Du champ à l'assiette » ! Si nous ne nous soumettons pas, les mesures punitives sont également prévues directement dans le traité. Dans n'importe quel traité, il est possible d'imposer des sanctions et même de suspendre complètement les traités ! A chaque référendum, c'est tout ou rien. Le tribunal arbitral n'a rien à dire, c'est la Cour de justice européenne qui décide.
Mais soyons honnêtes : voulons-nous vraiment nous laisser dicter la quantité de sel que peut contenir un pain pour qu'il soit encore considéré comme sain ? Quelle est la taille des trous de noeuds dans les troncs d'arbres ? Que nos centrales hydroélectriques ne produisent plus que dans l'intérêt de l'UE ? Que l'UE nous dicte la manière dont nous devons produire notre électricité ? Non, chers amis de l'UDC, chers citoyens suisses, nous ne voulons certainement pas de cela ! Nous n'avons pas besoin d'être mis sous tutelle par des commissaires européens prétentieux qui n'ont jamais subvenu à leurs besoins ! Nous décidons mieux nous-mêmes !
Nous voulons aussi décider nous-mêmes qui peut vivre chez nous et dans quelles conditions. Dans le nouvel accord, nous reprenons la directive sur les citoyens de l'Union européenne, les droits de séjour permanent sont étendus. Pour les refuser, la Suisse devrait même prouver que les chômeurs ont commis une faute personnelle ! Notre aide sociale est vidée de sa substance et nos primes d'assurance maladie continuent d'augmenter avec l'extension de la libre circulation des personnes !
Le droit européen s'appliquerait également à tous les futurs accords sur le marché intérieur, par exemple l'accord sur les services financiers. Les banques cantonales, les assurances immobilières et la SUVA ne seraient alors plus possibles. Si l'accord de libre-échange de 1972 devait être adapté, la souveraineté fiscale suisse tomberait également.
Ceux qui prétendent que le traité ne changera presque rien n'ont soit pas étudié la question, soit veulent (comme les associations économiques et l'équipe de négociation à Berne) littéralement « cacher la merde au chat » !
Mais je vous ai gardé le meilleur pour la fin : pour tout cela, nous devrions également payer des milliards de francs aux programmes de l'UE et pour la cohésion ! Bien entendu, l'UE déciderait unilatéralement du montant qu'elle souhaiterait nous soutirer ! Ce qui est clair, en revanche, c'est qui va payer : Nous, qui nous levons tous les matins pour aller travailler, nous devrons payer des impôts et des taxes supplémentaires et nous recevrons encore moins en retour !
Ce nouvel accord-cadre colonial bouleverse tout notre système juridique et pilonne tout notre succès. Il s'attaque directement à notre autodétermination, à notre démocratie directe, à notre agriculture, à notre paysage énergétique, à notre marché du travail, à notre fédéralisme et à nos prestations sociales. Il s'agit d'un nouvel ordre juridique qui nous est imposé, mais qui a déjà prouvé qu'il était bien pire que le nôtre !
Les partisans de l'accord prétendent que la rupture des négociations mettrait en péril les relations bilatérales, or c'est exactement le contraire qui est vrai ! Le rattachement institutionnel et la soumission à des tribunaux étrangers signifieraient la fin des Bilatérales et la fin de la collaboration entre la Suisse et l'UE en tant que partenaires égaux.
Si, pour certains sujets, il y a un besoin de négocier et un intérêt mutuel, cela peut continuer à être réglé par un traité. C'est ce que fait la Confédération depuis plus de 700 ans avec d'autres pays. Nous ne devons pas nous laisser impressionner par les menaces de l'UE. Au contraire, l'UE continuerait à tenter de nous opprimer à travers les clauses de chantage du traité colonial. La Suisse deviendrait donc un Etat vassal.
Nous savons nous-mêmes mieux que quiconque où le bât blesse : Il s'agit de l'immigration incontrôlée, du système d'asile qui ne fonctionne pas, des finances publiques qui échappent à tout contrôle et des utopies climatiques coûteuses de la gauche rose-verte. L'accord avec l'UE ne résout pas tous ces défis, il ne fait qu'aggraver ces problèmes !
Malheureusement, l'UDC est une fois de plus le seul parti à lutter de manière déterminée et unie contre cette soumission à l'UE. Une fois de plus, c'est « tous contre l'UDC » ! Nous devons d'autant plus mobiliser nos forces et nous battre. Nous battre pour une Suisse forte et indépendante ! Nous exigeons du Conseil fédéral qu'il retire ce mandat et qu'il explique enfin à l'UE, de manière ferme et déterminée, que tout cela ne sera jamais, au grand jamais, envisageable pour nous, les Suisses ! Nous ne le laisserons pas faire !