Il faut mettre fin au gaspillage d’argent à Berne

Marco Chiesa
Marco Chiesa
Président Ruvigliana (TI)

Chères et chers délégués, chère famille de l’UDC,

L’Etat devient de plus en plus coûteux, l’Etat devient de plus en plus vorace et vous savez où l’État se sert : chez nous, les citoyennes et citoyens. Quand l’État devient de plus en plus cher, cela signifie que nous devons payer de plus en plus. Cela signifie aussi que nous avons de moins en moins d’argent dans notre propre porte-monnaie.

Que nous coûte l’État ? En l’an 2000, c’était 20’000 francs par habitant. Savez-vous combien il nous coûte aujourd’hui ? 30’000 francs d’impôts, de taxes et de redevances par an et par habitant !

Pourquoi l’État coûte-t-il de plus en plus cher ? Car la politique menée n’est pas la bonne. Les autres partis gaspillent des milliards de francs pour le chaos de l’asile, pour l’aide au développement, pour les artistes subventionnés, pour des projets stupides sur le genre.

Et maintenant, voilà que les autres partis veulent encore un accord de soumission avec l’Union européenne ; celui-ci stipule que la Suisse doit verser une contribution « régulière et équitable » à Bruxelles. Pourquoi au juste ? Parce que nous achetons beaucoup plus de marchandises dans l’UE que l’inverse ? Ce n’est pas possible, Mesdames et Messieurs. Nous ne devons pas signer un tel traité avec l’UE, avec lequel nous n’aurions finalement plus rien à dire et devrions encore payer des milliards de francs pour la mise à mort de la démocratie directe.

Cela ne peut pas continuer ainsi. L’État coûte de plus en plus cher, mais de nouvelles dépenses sont sans cesse décidées. Pourtant, des déficits de plusieurs milliards nous menacent déjà et il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études de mathématiques pour comprendre que de nouvelles dettes signifient des impôts plus élevés. Comme toujours, c’est la classe moyenne qui paie la facture de cette politique erronée.

Quelle est la « solution » des autres partis ? Couvrir les problèmes en les arrosant avec de l’argent. Maintenant, le président du Centre, Gerhard Pfister, a parlé d’une « augmentation temporaire des impôts » ; la blague ! Voulez-vous que je vous dise combien de temps durera ce « provisoire » ? Pour toujours ! L’impôt fédéral direct, par exemple, a été introduit comme « impôt de guerre temporaire » pendant la Première Guerre mondiale. C’était il y a plus de 100 ans et aujourd’hui, force est de constater que la Suisse n’a manifestement pas toujours pas signé d’armistice…

Je peux vous dire une chose : l’UDC ne donnera pas son accord pour une augmentation des impôts et des déductions salariales. Cela ne ferait que prendre une fois de plus l’argent dans la poche de la population qui travaille.

Pour nous, il est clair que les 5 milliards nécessaires au financement de la 13e rente AVS doivent être économisés par l’Etat. Aujourd’hui, des milliards disparaissent dans l’administration et la bureaucratie excessive ; c’est là qu’il faut agir.

On peut également économiser sur les demandeurs d’asile qui viennent simplement en Suisse et vivent à nos frais. La Confédération à elle seule dépense cette année environ 4 milliards dans le domaine de l’asile. A cela s’ajoutent encore des milliards dans les cantons et les communes. Une chose est claire : on ne résout pas le chaos de l’asile à coups de milliards de francs d’argent public !

Nous devons corriger cette mauvaise politique mais certainement pas donner plus d’argent aux gaspilleurs de la Berne fédérale.

La gauche dénonce la perte de pouvoir d’achat des gens. Je trouve que c’est une formulation difficile, « perte de pouvoir d’achat ». En clair, il s’agit de dire que tout devient plus cher… Et on prend toujours plus d’argent dans le porte-monnaie des gens. La gauche se plaint donc de la « perte du pouvoir d’achat », mais elle veille en même temps scrupuleusement à ce que tout devienne plus cher via sa politique. Je vous donne trois exemples :

  • Prix de l’électricité : Un ménage moyen paie aujourd’hui 400 francs de plus pour l’électricité. C’est le résultat de l’échec de la « Stratégie énergétique » ; la gauche rose-verte a fait fermer la centrale nucléaire de Mühleberg et s’étonnent ensuite que les prix de l’électricité augmentent. Maintenant, on veut défigurer le paysage avec des milliers d’éoliennes, alors que la Suisse n’est pas un pays venteux ; construit-on des centrales hydroélectriques dans le désert ? Pour l’UDC, il est clair que nous ne devons pas arrêter les centrales nucléaires, mais au contraire en construire de nouvelles !
  • Prix de l’énergie : La gauche rose-verte augmente les taxes sur le CO2 et s’étonne ensuite que les prix de l’essence et du mazout augmentent. La cheffe du groupe parlementaire des Verts a demandé d’augmenter le prix de l’essence à 5 francs le litre ! Faire le plein coûterait donc environ 250 francs avec une telle mesure, pourtant voulue par les mêmes se plaignent de la perte de pouvoir d’achat des gens…
  • Prix du logement : Ce qui préoccupe le plus les gens, c’est la forte hausse des loyers. En faisant venir chaque année plus de 100’000 personnes supplémentaires en Suisse, il est tout à fait évident que les loyers vont exploser. L’immigration démesurée détruit notre pays et c’est pourquoi l’UDC a lancé l’initiative populaire « Pas de Suisse à 10 millions d’habitants ».

Mesdames et Messieurs, seule l’UDC s’engage de manière conséquente pour une Suisse indépendante et pour moins d’impôts et de taxes. Nous voulons que les habitants de ce pays aient plus d’argent pour vivre et non pas les gaspilleurs d’argent de la Berne fédérale.

Je me permets de conclure mon propos par quelques mots plus personnels :

Ce fut un honneur pour moi d’être président de l’UDC Suisse.

Je tiens à remercier tout particulièrement ma famille, ma femme et mes enfants, pour leur formidable soutien. Ensuite, bien sûr, je remercie mes collègues de la direction du parti. Nous avons formé une équipe qui a travaillé avec conviction et détermination et nous avons obtenu des succès pour la Suisse.

Ces quatre années ont été une expérience extraordinaire pour moi et j’ai pu travailler avec des personnes extraordinaires.

Notre mission principale est claire : nous voulons une Suisse libre et indépendante. Nous nous engageons tous pour cela, Sans « si » ni « mais ».

Chères et chers délégués, chère famille de l’UDC, vous avez placé votre confiance en moi et je ne l’oublierai jamais. Je garderai en mémoire chaque moment de ces quatre années pour le reste de ma vie. Je pense aux grands défis comme la pandémie de Covid-19, la crise du Credit Suisse, la guerre entre l’Ukraine et la Russie…

Bien sûr, je pense aussi à nos succès électoraux dans les cantons et lors des élections fédérales. Mais je repense aussi aux déceptions que nous avons eues, car c’est justement grâce à elles que l’on grandit.

J’ai beaucoup voyagé en Suisse et j’ai souvent dû passer la nuit à l’extérieur. Et vous savez, parfois on se réveille au milieu de la nuit, on est seul et les pensées viennent. Est-ce qu’on fait ce qu’il faut ? Est-ce que j’effectue bien mon travail de président de parti ? Ce sont des heures de grande solitude. Mais ensuite vient le matin, le jour se lève et chaque nouvelle journée m’a apporté des rencontres formidables avec des personnes formidables.

J’ai rencontré des personnes qui soutiennent notre travail, qui veulent une Suisse libre et qui ne se soumettent pas à l’UE. Ce sont des gens comme vous, chères femmes et chers hommes de l’UDC.

Tant de gens partagent nos valeurs : Neutralité, autodétermination, démocratie directe. Vous voulez plus de liberté et moins d’État, eux aussi.

Ce fut un plaisir et un honneur pour moi de m’engager pour toutes ces personnes en Suisse.

Je peux maintenant passer le relais à un ami ; avec lui, soyez en sûrs, nous aurons un président de parti fort. Cher Marcel, je te souhaite tout le meilleur et beaucoup de force pour tes nouvelles fonctions.

Forza Marcel ! Forza UDC ! Forza Svizzera !

Marco Chiesa
Marco Chiesa
Président Ruvigliana (TI)
 
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