Je suis contre la loi sur l’électricité sur laquelle nous voterons le 9 juin. Il s’agit d’un « accord-cadre », cette fois-ci non pas avec l’UE, mais au sein de la Suisse et les enjeux financiers sont énormes. Mais les partisans de l’accord ne veulent pas en parler.
Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre cette loi. Tout bien considéré, ce projet coûtera des dizaines de milliards de francs à l’économie et aux habitants de notre pays. En revanche, nous aurons droit à de monstrueuses constructions de centrales éoliennes qui défigureront notre paysage et ne produiront pourtant que peu d’énergie.
C’est pourquoi ceux qui savent calculer (et qui prennent ensuite le résultat au sérieux) n’approuveront pas la loi sur l’électricité. Qui sait compter dans ce pays ? Par exemple, tout entrepreneur sérieux et presque tous les habitants. Mais certainement pas tous les politiciens de la Berne fédérale.
Quelle est l’utilité de la nouvelle loi ? La politique fédérale veut atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique 2050. L’objectif est « l’Accord de Paris » sur le climat. Il s’agit de ce que l’on appelle la « soft law » (ndt : droit souple). Quoi que l’on entende par là, il est clair que de nombreux pays n’envisagent même pas de respecter les accords.
La Suisse a signé les objectifs en 2015 et a ratifié la convention le 6 octobre 2017. Vous ne vous souvenez pas d’avoir voté à ce sujet ? Ne vous inquiétez pas, vous n’avez pas de trou de mémoire : Le peuple suisse n’a pas eu le droit de se prononcer à ce sujet.
Pour cela, le Conseil fédéral, les parlementaires, les représentants d’intérêts et les membres de l’administration ont présenté leurs solutions énergétiques aux commissions parlementaires et les ont largement diffusées auprès du public. Par la suite, il est devenu à la mode de vanter les mérites de l’énergie éolienne et solaire. C’est la seule façon de s’éloigner du pétrole et du gaz.
C’est un non-sens. Nous, électeurs, pouvons corriger cette erreur de politique énergétique de la part de représentants d’intérêts souvent égoïstes en votant NON le 9 juin.