L’UDC Suisse prend connaissance avec un grand scepticisme du projet de modification de la LEHE, qui ne contribue guère à lutter contre la pénurie de main-d’œuvre. Il conviendrait bien plus de favoriser la formation professionnelle, raison pour laquelle l’UDC ne soutient pas le projet proposé.
Le projet mis en consultation vise à combattre la pénurie de personnel qualifié. Pour ce faire, il est prévu de permettre aux hautes écoles spécialisées (HES) de proposer temporairement dans le domaine MINT un accès direct aux filières d’études bachelor intégrant une partie pratique aux titulaires d’un certificat de maturité gymnasiale ou aux titulaires d’un certificat de maturité professionnelle n’ayant pas suivi de formation professionnelle initiale dans une profession apparentée au domaine d’études choisi. Selon l’ancienne règlementation, les personnes concernées devaient acquérir une expérience du monde du travail dans le domaine concerné d’au moins un an avant de pouvoir être admis dans une HES.
L’UDC Suisse constate que les bénéfices apportés par le projet pilote sont minimes : d’une part, l’analyse d’impact conclut que le PiBS n’a pas contribué à réduire la pénurie de personnel qualifié et, d’autre part, il apparaît que 87% des étudiants et diplômés PiBS affirment qu’ils auraient fait des études dans le domaine MINT même s’ils n’avaient pas pu intégrer une filière PiBS.
Pour l’UDC Suisse, il s’agit d’une nouvelle mesure qui diminue, à son échelle, l’attrait pour la formation professionnelle et augmente celui de la maturité gymnasiale. Il s’agit donc d’un incitatif contre-productif quand on le considère avec le recul nécessaire.