Journal du parti Franc-Parler Avril 2025

L’UDC s’oppose à la réforme de l’imposition individuelle

Derrière les belles paroles « d’équité fiscale », l’UDC tire la sonnette d’alarme : cette réforme de l’imposition individuelle n’est ni juste, ni efficace, ni supportable. Elle risque d’alourdir le quotidien des familles, de grever les finances publiques, et de dénaturer un modèle de société basé sur la complémentarité et la solidarité dans le couple.

Ce projet, soutenu à bras-le-corps par une alliance improbable entre la gauche et une partie du PLR, prétend mettre fin à la « pénalisation du mariage ». Mais en réalité, il s’agit d’un mirage. Sous couvert de justice fiscale, on impose un système qui affaiblit les liens familiaux et punit celles et ceux qui font le choix – ô combien respectable – de s’engager pleinement dans l’éducation de leurs enfants.

Prenons l’exemple d’un couple où la mère travaille à temps partiel pour s’occuper des enfants, tandis que le père assume la charge principale du revenu. Avec la nouvelle imposition individuelle, ce foyer verrait sa facture fiscale exploser, simplement parce qu’il ne correspond plus au modèle idéalisé du couple à double revenu. Est-ce cela, l’équité ?

Un gouffre financier qui menace l’équilibre des finances cantonales

La première alarme concerne le coût astronomique de cette réforme : un milliard de francs par an en pertes fiscales. Un milliard ! C’est autant de ressources en moins pour nos écoles, nos routes, notre sécurité. Les cantons, déjà sous pression, devraient faire face à des trous budgétaires colossaux. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si 21 cantons ont dit non à ce projet. Ce rejet quasi unanime envoie un message clair : cette réforme n’est pas adaptée à la réalité locale.

Une attaque directe contre le modèle familial et le bon sens

L’UDC défend un modèle où chacun est libre de choisir son rôle dans le couple, sans être pénalisé. Or, ce projet privilégie le modèle urbain, libéral, où les deux partenaires travaillent à plein temps – souvent parce qu’ils n’ont pas le choix – et néglige les familles qui misent sur une répartition différente des tâches. Ce n’est pas seulement injuste : c’est un manque de reconnaissance criant pour celles et ceux qui s’investissent dans la sphère privée, sans rémunération, mais au bénéfice de toute la société.

Imaginez cette maman à Lausanne ou à Romont qui a renoncé à une carrière lucrative pour s’occuper de ses trois enfants. Avec l’imposition individuelle, elle ne sera plus considérée comme un pilier du foyer, mais comme une anomalie fiscale.

Une machine administrative ingérable

Enfin, cette réforme promet une explosion de la bureaucratie. Le passage à l’imposition individuelle générerait 1,7 million de déclarations supplémentaires à traiter chaque année. À Zurich, il faudrait créer 150 postes dans l’administration fiscale pour faire face. Et ailleurs ? La promesse de simplification fiscale s’effondre. Ce n’est pas un avenir numérique qu’on nous propose, mais un retour au règne du formulaire et du fonctionnaire.

par l’auteur
UDC conseiller national (VD)
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