L’UDC n’a rien contre la protection de l’environnement !
Contrairement à ce que prétendent les médias, l‘UDC n‘a rien contre la protection du climat. Le conseiller national Roger Köppel a écarté ces préjugés lors de l‘assemblée des délégués à Amriswil et a répondu à la question la plus importante qui peut se poser dans un Etat.
Aujourd’hui encore, de nombreux journalistes m’ont assiégé et mitraillé de questions comme de petits bourreaux de l’Inquisition, qui veulent savoir pourquoi je suis « si farouchement contre la protection de l’environnement et contre la politique climatique » et pourquoi l’UDC l’est également. Pourquoi n’avons-nous aucune recette dans ces domaines et pourquoi ne prenons-nous pas cette question au sérieux ?
Chers journalistes, vous vous trompez une fois de plus du tout au tout. Mais je vais vous rassurer ! L’UDC n’a rien contre la protection de l’environnement et la pureté de l’air. Nous ne sommes pas contre non plus d’avoir une nature préservée. Bien au contraire. Seulement nous, l’UDC, sommes des praticiens de l’environnement et non des théoriciens de l’écologie ! Et notre logo reste également vert, même lorsqu’on le gratte. Tandis que chez tous les autres, la couleur rouge finit toujours par apparaître tôt ou tard ! En d’autres termes, nous n’avons rien contre la préservation de nos ressources naturelles !
« Nous sommes contre les arnaqueurs du climat »
Cela étant, nous sommes en tant que bourgeois profondément convaincus de l‘économie de marché et de l’importance de la responsabilité individuelle ; nous sommes donc contre une économie planifiée contrôlée par l‘Etat en matière de politique climatique et environnementale, comme l’exigent nos opposants ! Nous sommes contre les pseudos recettes vertes, autrement dit rouge foncé, qui veulent détruire notre prospérité et qui ne se traduiront par aucun bénéfice pour l’environnement ou le climat. Nous sommes contre les profiteurs rouges et verts, contre les arnaqueurs du climat qui abusent des changements climatiques mondiaux pour se remplir les poches, et ce, à grande échelle. Nous sommes contre les milieux de gauche, qui prétendent être les sauveurs du climat et qui ne font en fin de compte que de recycler leurs vieux programmes marxistes en décomposition pour les imposer de manière dictatoriale – et contre toute raison et expérience – le tout aux frais de notre classe moyenne et de notre commerce. Nous ne sommes pas non plus contre le climat, mais nous sommes contre le collectivisme climatique et environnemental de l‘État que nos opposants veulent imposer aujourd’hui à la population de ce pays. Un journaliste m‘a demandé tout à l’heure pourquoi je me moquais des jeunes qui manifestent pour le climat. Fake news encore une fois. Nous ne nous moquons pas de ces jeunes qui croient et sont tenus de croire qu‘ils font une bonne action. Mais nous sommes contre le fait que des enseignants rouge-vert utilisent nos enfants et nos étudiants pour des manifestations sur le climat pilotées à distance.
Comprenez-moi bien : je trouve même bien que l’on ne se contente pas dans nos écoles de pratiquer le crochet ou faire du bricolage, mais que l’on traite également de sujets politiques chauds. Cela doit toutefois se faire, s’il vous plaît, dans la classe et avec la possibilité de débattre. Je me mets d’ailleurs volontiers à disposition pour des débats en classe, par exemple contre le nouveau conseiller d’Etat zurichois qui vient d’être élu, Martin Neukom !
Mesdames et Messieurs, nous n’avons rien non plus contre le fait d’avoir de meilleures technologies, de meilleures machines ! Mais ce qui se passe aujourd‘hui sous couvert d‘une prétendue protection du climat, c‘est, comme le disait un célèbre chercheur américain, le « suicide organisé de la société industrielle ».
Lorsque les autres perdent la tête, c’est à l’UDC d’intervenir
Nous l’avons d’ailleurs déjà dit. Lisez la remarquable histoire de notre parti écrite par notre collègue Christoph Mörgeli. Il est étonnant de constater le courage et la force dont l’UDC a dû faire preuve dans les années 80 et 90 pour lutter contre l’esprit de l’époque, esprit largement marqué aux fers de l’idéologie rouge-verte. De voir aussi comment elle est restée inébranlable et ne s’est pas laissé séduire par l’approche rouge-verte en matière de politique environnementale. Tout comme la soi-disant mort des forêts à l’époque, le changement climatique est utilisé aujourd’hui pour promouvoir l’insécurité, la panique et la destruction de toutes les valeurs éprouvées de notre société bourgeoise. A l’époque déjà, le parti faisait preuve de clairvoyance : en 1983, le président cantonal zurichois, un certain Christoph Blocher, appelait les Verts « un groupe absolutiste » qui voyait le monde comme un « paradis médiéval protégé ». C’est tout à fait ça ! Ou encore les milieux bourgeois qui, selon le Blocher de l’époque, s’étaient malheureusement fixés pour objectif « la douleur de la fin du monde comme concession politique ». Quand j’ai lu ça, j’ai soudain vu devant moi, grâce à Tommy Matter pour la photo, la présidente du parti libéral-radical Petra Gössi, oscillant d’un côté à l’autre. Non, rien n’a changé. Si les autres perdent la tête, si les autres ne voient plus les valeurs fondamentales, c’est l’UDC qui intervient. Nous devons rester fermes, nous devons donner le cap et le sens. C’est précisément en période de confusion et de bouleversement émotionnel que l’UDC doit se demander ce qui est essentiel, ce qui est fondamental.
La principale question est : qui fait les lois ?
Et quelle est l’essence de la politique ? Quelle est la question la plus importante pour un État ? La question la plus importante est : qui fait les lois ? Qui définit les règles en Suisse ? Est-ce que ce sont toujours les Suissesses et les Suisses que nous sommes qui déterminent notre démocratie directe, unique en son genre ? Ou bien allons-nous déplacer le centre de décision politique à l’étranger, à Bruxelles ? Allons-nous baisser les bras face à l’UE et tomber sous le joug de la bureaucratie européenne ? Voilà ce que signifie en substance l’accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’UE. Et cette question est beaucoup plus importante pour notre pays, et même écologiquement plus durable, que ce mouvement de sauvetage du climat pseudo-religieux.
Mesdames et Messieurs, n’allons pas imaginer que l’UE est intéressée à nouer des relations bilatérales basées sur le principe d’égalité avec la Suisse.
L’UE veut en effet quelque chose de complètement différent. Elle veut que la Suisse se soumette à l’Union européenne. Contrairement à nous, elle ne veut pas collaborer avec nous sur un même pied d’égalité. Elle exige que notre pays se soumette au droit européen, aux juges européens, aux sanctions européennes et aux guillotines européennes ! L’UE veut commander et dicter. Celles et ceux qui en doutent encore devraient lire la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung du week-end dernier. Cette dernière cite l’influent homme politique allemand Manfred Weber, membre de la CSU et futur successeur du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Weber l’a dit visiblement sur un ton agacé, mais qui ne laisse planer aucun doute : il ne « tolérera plus » le « rôle spécial » de notre pays. S’opposer constamment à Bruxelles, tout en voulant profiter de tous les avantages : c’est terminé. Il s’agit maintenant de leur serrer la vis à ces « Suisses obstinés ». Après tout, M. Weber est honnête. Comme Peer Steinbrück et sa cavalerie à l’époque. Il dit au moins comment pense vraiment l’UE. Et le président de la Commission Juncker ? Un hypocrite. Il parle en effet hypocritement d’amitié concernant la Suisse ; mais l’UE est intéressée par quelque chose de très différent, elle veut asservir. Oui, l’UE veut nous asservir, et le fouet que Weber entend utiliser à cette fin contre ces Suisses obstinés, c’est justement le traité-cadre institutionnel de l’UE.
L’UDC est le seul parti à s’élever contre cette folie
Ici aussi, l’UDC est le seul parti à s’opposer résolument à cette folie de la servitude institutionnelle. Fin mars, une grande coalition du PLR, du PS, du PDC, des Vert’libéraux et des Verts a signé une résolution, qui invite le Conseil fédéral à signer ce traité de vassalité avec l’UE. Le tout, bien évidemment, non pas avant, mais après les élections.
Mesdames et Messieurs, ce projet d’assujettissement institutionnel de la Suisse doit être combattu par tous, nous l’empêcherons, nous devons le faire échouer. Ne nous laissons pas berner, ne laissons pas les médias nous embrouiller l’esprit. Sortons nos griffes face à nos adversaires. Révélons leurs véritables objectifs et intentions. Luttons résolument pour une Suisse forte, libre, prospère et sûre ! J’ai hâte de mener ce combat avec vous tous ! Je vous remercie !