Les armes légales ne sont pas la cause du problème

Le concept sécuritaire européen a fait faillite et c’est ce même dispositif qu’on voudrait nous obliger à reprendre dans notre législation.

Yvan Perrin
Yvan Perrin
anc. conseiller national La Côte-aux-Fées (NE)

Nous serons bientôt appelés à nous prononcer sur la directive européenne sur les armes, texte pondu en vue de lutter contre le terrorisme. Dans la mesure où seuls les honnêtes gens veillent à respecter les lois, ces dispositions n’ont rien arrangé en matière d’attentats comme on pouvait s’y attendre. La Commission européenne avait prévu le coup et inclus dans ses dispositions une clause prévoyant un réexamen tous les cinq ans afin de vérifier l’efficacité des mesures et proposer des améliorations si nécessaire. En clair, Jean-Claude Juncker et sa bande savent fort bien que leur fumeuse lubie sera sans effet mais permettra sous peu de remettre la compresse en vue de supprimer progressivement le peu de liberté européenne dans le domaine des armes. Bien évidemment, la Suisse devra suivre et renoncer aux prétendues exceptions obtenues par nos représentants au terme de négociations menées pied à pied.

Moins d’armes ne signifie pas moins de violence
Naturellement, la gauche voit dans cette directive le moyen d’obtenir ce que les urnes lui ont toujours refusé, soit l’interdiction des armes en Suisse. Son affiche le proclame, moins d’armes égal moins de violence. C’est beau mais c’est faux. Il suffit de s’intéresser à notre voisine la France, pays leader autoproclamé de l’Union européenne. En comparaison par rapport aux trois premiers mois de 2018, la délinquance violente a explosé au premier trimestre 2019. Homicides et règlements de comptes plus 12%, prises d’otages plus 112,5%, viols plus 19,4%. Tout cela alors que l’accès légal aux armes relève de la quête du Graal. Le concept sécuritaire européen a fait faillite et c’est ce même dispositif qu’on voudrait nous obliger à reprendre dans notre législation. Ici-même, les partisans du texte ne cherchent même pas à en vanter les mérites tant il n’y en a guère mais menacent l’électeur des pires maux en cas de refus. Le 19 mai, nous devrons faire savoir aux ennemis de notre sport, de notre tradition qu’ils n’atteindront pas leur but en nous plaçant le pistolet sur la tempe.

Pour plus d’informations : eu-diktat-nein.ch/fr/

Yvan Perrin
Yvan Perrin
anc. conseiller national La Côte-aux-Fées (NE)
 
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