Sans effet sur les criminels qui ne se fournissent jamais sur le marché légal, la nouvelle directive Schengen veut interdire la détention d’armes par les honnêtes gens. Elle ne cible donc pas les terroristes mais les citoyens, leurs droits, leurs libertés, leur vote, leurs traditions.
Schengen est un traité Frankenstein, on le sait, une fausse bonne idée qui a échappé à ses créateurs depuis longtemps et qui vit sa propre vie technocratique. Fabriqué avec des morceaux de souveraineté prélevés sur les Etats qui l’ont institué, le traité évolutif de Schengen prétend apporter plus de sécurité aux Etats en leur interdisant de contrôler leurs frontières.
De directive en directive, le traité évolutif a conduit l’Union européenne là où aucun peuple n’aurait choisi d’aller. Sa dernière mutation, qui ne convainc personne mais oblige tout le monde, constitue sans doute l’exemple le plus actuel et le plus éloquent du danger qu’il y a pour une démocratie à mettre le doigt dans l’engrenage de la reprise obligatoire du droit évolutif d’une puissance étrangère.
La Suisse officielle aime à souligner que notre pays a le droit de siéger dans les groupes de travail concernés et que des experts suisses y apportent leurs connaissances et leurs expériences lors de l’élaboration d’actes légaux. Certes, mais on sait aussi que la Suisse n’a pas le droit de voter dans ces organes, juste celui de rendre compte de la façon dont elle entend s’acquitter de son obligation d’obéissance.
L’UE ne peux pas nous protéger
Dans le cas présent, elle le fera par une loi fédérale de mise en œuvre d’une directive européenne opposant frontalement les idées de sécurité et de liberté, qui en Suisse vont pourtant de pair, et qui se méfie de la responsabilité individuelle et collective plus encore que des terroristes. Mais une loi sujette à référendum, puisque c’est encore une loi suisse.
Nous voterons donc le 19 mai pour dire si nous aimons mieux obéir à l’UE ou à nos traditions, si nous nous sentons mieux protégés par les fonctionnaires de Bruxelles armés de directives ou par nos concitoyens responsables, et surtout si nous renonçons à une démocratie vivante dans les nombreux domaines régis par le droit de l’UE ou si nous avons encore envie de voter demain sur les sujets qui nous concernent. Pour toutes ces raisons, nous devons voter NON à la directive UE sur les armes le 19 mai 2019.
Pour plus d’informations : eu-diktat-nein.ch/fr/