Le Conseil fédéral tente dans la précipitation d’atténuer les graves problèmes que posent la libre circulation des personnes et sa politique d’asile excessivement laxiste. Les lourds inconvénients qui en résultent ne peuvent plus être niés et ils s’aggraveront alors que la situation économique devient incertaine. Il faudra vérifier en détail si les mesures superficielles du Conseil fédéral sont utiles, mais une chose est dès à présent certaine : le projet d’une nouvelle rente-pont est juste bon à jeter. Cette proposition passe à côté de la réalité et aura pour principal effet que les salariés âgés pourront être licenciés encore plus facilement, car consolés avec une rente-pont, et remplacés par de la main-d’œuvre étrangère bon marché arrivant en masse grâce à la libre circulation des personnes. L’UDC s’oppose avec détermination à ce projet.
En présentant ce train de mesures aujourd’hui, le Conseil fédéral admet enfin les énormes inconvénients que l’accord de libre circulation des personnes avec l’UE apporte à la Suisse. Ce traité est particulièrement désastreux pour les salariés âgés qui sont de plus en plus souvent remplacés par de la main-d’œuvre étrangère bon marché.
L’UDC rejette cependant la proposition du Conseil fédéral de créer une rente-pont pour les chômeurs âgés. C’est de travail et non pas d’une aumône sous la forme d’une rente qu’ont besoin les Suissesses et les Suisses ! De plus, cette rente ferait des dégâts énormes, car elle aurait juste l’effet inverse à celui qui est visé : grâce à la rente-pont, les employeurs pourraient licencier encore plus facilement les travailleurs âgés et se débarrasser de cette responsabilité sur l’Etat. Cette rente-pont est de surcroît en contradiction évidente avec la révision annoncée de l’AVS : on ne peut pas mettre à la retraite anticipée des salariés âgés tout en élevant l’âge de la retraite. Le coût de la solution proposée augmenterait rapidement. L’UDC refuse un financement de cette mesure insensée par l’argent des contribuables ou par une augmentation des prélèvements sur les salaires. Il est aussi inacceptable d’augmenter le fardeau fiscal grevant les contribuables que de compromettre la compétitivité économique par une augmentation des charges salariales annexes.
La solution : la Suisse doit à nouveau gérer elle-même l’immigration
Il serait temps que le Conseil fédéral s’attaque à la racine du mal et freine enfin l’immigration de masse si, réellement, il veut résoudre le problème de la discrimination des salariés âgés sur le marché du travail. Durant les 13 années écoulées, environ un million d’étrangers ont immigré en Suisse et chaque année plus de 80 000 personnes continuent d’affluer dans notre pays en chiffre net si on ajoute à la libre circulation des personnes avec l’UE les migrants provenant d’Etats tiers et les requérants d’asile. Conséquence : la pression sur les salaires augmente sans cesse. Bien que l’économie suisse soit en plein boom, les salaires réels ont baissé ces deux dernières années. Il faut que la Suisse cesse enfin d’accorder un droit à l’immigration à quelque 500 millions de citoyens UE.
Le semblant de solution que le Conseil fédéral propose aujourd’hui avec sa rente-pont a deux explications : d’une part, le gouvernement veut obtenir le soutien des syndicats pour l’accord-cadre institutionnel avec l’UE, d’autre part, il craint une acceptation de l’initiative de limitation et cherche à appâter le peuple suisse avec des promesses fallacieuses.
Les propositions lancées aujourd’hui par le Conseil fédéral confirment de manière éclatante la nécessité de l’initiative UDC de limitation. En effet, les idées du gouvernement rendent la Suisse encore plus attractive pour des migrants de tous bords. Par exemple, les citoyens UE et AELE pourraient même profiter de la rente-pont suisse dans leur pays de domicile ou le préapprentissage professionnel pour l’intégration, qui n’est aujourd’hui accordé qu’aux réfugiés reconnus, pourrait être étendu à tous les étrangers.