Les partis de gauche, soutenus par une foule de médias, ne parlent que du climat depuis plusieurs mois. Par réflexe, toutes les réactions critiques, les interrogations sur l’utilité de telle ou telle mesure, sont qualifiées de fausses nouvelles ou passées sous silence. C’est ce qui s’est produit après la distribution de notre « Edition spéciale » et après notre conférence de presse de cette semaine sur le thème de « L’arnaque écolo-socialiste contre la classe moyenne ».
Cela commence par les prévisions de la météo qui semblent de plus en plus souvent annoncer la fin du monde. Il y aurait pourtant de quoi se réjouir du beau temps après les longues pluies et même la neige au mois de mai. Tous ces oiseaux de mauvais augure commettent la même erreur fondamentale en partant de la météo du jour pour en déduire le développement climatique. Il est évident qu’il ne s’agit que de campagnes électorales. Preuve en est que les comptes rendus de la presse sur cette thématique sont régulièrement accompagnés de commentaires ironiques qualifiant les thèmes de l’UDC de surannés.
Mesdames et Messieurs, comme le PLR vient lui aussi de rejoindre le camp de la gauche, il est essentiel qu’il reste au moins un parti dans ce pays qui ne vise pas exclusivement les pourcentages de suffrages et qui n’oriente pas sa politique en fonction de la météo, tournant comme une girouette, un jour à droite, l’autre jour à gauche. Notre prospérité se fonde sur une Suisse libre et sûre, une Suisse où le peuple est souverain parce qu’il peut, grâce à la démocratie directe, corriger l’action des politiciens s’il le juge nécessaire. La prospérité actuelle n’est pas un cadeau du ciel. Ce sont les parents des enfants iPhone, iPad, Zalando et voyageant dans le monde entier qui ont travaillé durement pour acquérir cette prospérité. Leurs valeurs doivent être défendues. Nous ne suivons pas la mode, mais nous faisons ce qui est important pour la Suisse. Chaque jour nous apprenons des nouvelles qui confirment l’utilité de notre combat pour les trois objectifs suivants:
Les déformations systématiques de la réalité par la gauche unie, à laquelle s’est même joint le PLR, et l’uniformité de médias mis sous pression par des fusions dissimulent ce qui nous attend alors que nous vivons dans une prospérité jamais connue jusqu’ici.
La Suisse se supprime elle-même.
Un danger immédiat pèse sur notre liberté. Isabel Villalon, ingénieur de formation, décrit cette situation de manière impressionnante dans INSIDE PARADEPLATZ. Permettez-moi de citer un extrait:
« En juillet 1940, Hitler s’est promené dans une ville de Paris déserte et profondément humiliée; la misérable République d’Autriche, reste de la prestigieuse monarchie Autriche-Hongrie, est devenue la victime de l’Anschluss » et l’Italie fasciste, laide et drôle, réclamait en hurlant des conquêtes ‘mee-too’ sur le balcon de la Piazza Venezia.
La Suisse était entourée de calamités et, le moins qu’on puisse dire, sa situation était difficile. Hitler avait déjà demandé à ses généraux de préparer des plans d’invasion.
Le Conseil fédéral suisse de cette époque était une bande d’hésitants et d’aligneurs, crevant de trouille et peut-être déjà engagés dans des négociations secrètes avec l’Allemagne nazie.
Pilet-Golaz, président de la Confédération, un radical du canton de Vaud, a tenu une allocution honteuse à la radio et le conservateur zougois Philipp Etter (Etter-Kirsch?) en a lu la version allemande.
‘Le temps de la renaissance est venu, chaque d’entre nous doit se débarrasser de son ancienne identité.’ ‘Confédérés, vous avez aujourd’hui le devoir de suivre votre gouvernement qui vous sera un guide sûr et fiable, mais qui ne pourra pas toujours expliquer et motiver ses décisions.’
Que voulait dire le Conseil fédéral en parlant de renaissance et de renouvellement, de guide? Pourquoi n’a-t-il pas parlé de liberté, d’indépendance, de résistance? Le peuple suisse a compris ce discours comme une préparation à une capitulation sans condition. Des heures difficiles.
Mais le Général Henri Guisan, commandant en chef de l’armée suisse, a effacé par son bref discours du 25 juillet 1940 devant 420 commandants militaires, le fameux Rapport du Rütli, les déclarations nébuleuses et défaitistes du président de la Confédération.
Un homme: Henri Guisan
Il ne s’est pas tenu à au manuscrit vague et évasif que lui avaient préparé ses collaborateurs dans l’esprit du discours de Pilet-Golaz.
Résistance et non alignement, voilà sa devise. Réduit alpin, destruction de l’axe nord-sud en cas d’invasion, se battre jusqu’à la dernière fortification alpine.
Des paroles claires qui ont électrisé son auditoire. La fermeté et la décontraction du Général se sont transmises d’abord au corps des officiers, ensuite à tout le peuple suisse. Un discours de 20 minutes qui a tout changé, comme nous l’ont rapporté des témoins de l’époque.
20 minutes dont nous aurions un urgent besoin aujourd’hui. Comme à l’époque, le Conseil fédéral tend à s’aligner sur une UE qui nous entoure et nous menace.
Les cachotteries devant le peuple sont devenues la règle. Nous ne savons plus pour qui le Conseil fédéral négocie à Bruxelles – pour le peuple suisse ou plutôt pour des intérêts particuliers de quelques branches économiques et leurs associations?
La direction générale de cette politique peut cependant être déduite des manœuvres collatérales du Conseil fédéral. Elle vise clairement la conclusion de l’accord-cadre avec l’UE et la liquidation partielle de la souveraineté suisse telle qu’elle a existé jusqu’ici.
L’embobinage des syndicats moyennant une rente-pont pour les travailleurs suisses âgés, qui sont sacrifiés sur l’autel de la libre circulation des personnes, sera sans doute plutôt l’ouverture que le bouquet final.
Une presse intégrée dans le système est utilisée pour attiser des craintes, des craintes devant une UE toute-puissante qui disposerait de nombreux moyens pour écraser l’économie suisse. On parle d’équivalence boursière et d’exportations. Toujours la même rengaine. On fait peur au peuple en peignant des risques existentiels sur la muraille.
Les eurofanatiques ont réussi adroitement à provoquer une association d’idées chez de nombreux Suisses: tout ce qui est contre l’accord-cadre et contre une intégration progressive dans l’UE correspond à l’abréviation UDC.
La situation actuelle peut parfaitement être comparée à celle qui régnait après les allocutions radiophoniques de Pilet-Golaz et d’Etter. Les Suisses commencent à soupçonner que le Conseil fédéral prépare une capitulation complète face à l’UE.
Le peuple est divisé et incertain parce que le Conseil fédéral, comme à l’époque, agit à couvert et pratique une communication truquée.
Que ferait le Général Guisan aujourd’hui pour modifier la situation face à l’UE?
A sa manière élégante, calme et sûre, il ferait comprendre à l’UE les limites à ne pas dépasser. Les limites d’une Suisse qui peut aussi agir autrement: par exemple, réintroduire le secret bancaire international (à la grande joie de nombreux citoyens UE), résilier l’accord EAR, imposer des entraves bureaucratiques pour l’utilisation de l’axe de transit nord-sud, restreindre l’accord sur les frontaliers.
Un nouveau réduit au cœur de l’Europe, version 2.0? Ce ne serait pas vraiment dans l’intérêt des puissants de l’UE.
Elle est complètement folle. Jamais cela ne peut fonctionner, penseront sans doute de nombreux lecteurs. Ils nous détruiraient. C’est exactement ce qu’ont pensé beaucoup de gens à l’époque. Et, pourtant, les forces de l’axe n’ont pas touché à la Suisse.
Pilet-Golaz, le champion de l’alignement, a démissionné honteusement en 1944, donc avant la fin de la guerre. Il ne laisse pas un souvenir glorieux dans l’histoire de la Suisse. »
J’aurais du mal à décrire plus précisément la situation actuelle. Et celles et ceux, qui prétendent que l’accord-cadre a de nombreux adversaires, se trompent. C’est de la tactique électorale. Dans le cas contraire, le Conseil fédéral parlerait enfin en termes clairs face à l’UE. Une UE qui, via Juncker, ne prend absolument pas la Suisse au sérieux en lui accordant un délai de 7 jours à la suite de sa demande de précisions. Un délai plus court que celui accordé à un criminel pour décider s’il va recourir contre son jugement. Il serait temps que le Conseil fédéral dise clairement: « Nous ne signerons pas l’accord-cadre. Nous ne paierons pas le milliard pour la cohésion. Nous veillerons nous-mêmes au bon fonctionnement de notre bourse. »
Nous sommes tous d’accord dans cette salle. En fait, chaque Suisse et chaque étranger vivant dans ce pays devrait comprendre devant des trains bondés, des routes bouchées et un bétonnage massif des paysages que la Suisse ne supporte tout simplement pas une immigration d’un million de personnes en l’espace de 13 ans. On se plaint certes des pertes de terres à cause des constructions, des bouchons, des problèmes dans les écoles et des changements de mentalités dans les entreprises, mais personne ne veut entrer en matière sur notre initiative. Le Conseil fédéral vient de le refuser lui aussi.
Un million d’habitants de plus, quelque 700’000 véhicules supplémentaires – ce développement conduira la Suisse vers le désastre s’il se poursuit sans changement. Au moins le Conseil fédéral a-t-il reconnu que les travailleurs âgés ont de gros problèmes face à l’afflux d’une main-d’œuvre étrangère jeune et bon marché. Mais, comme de coutume en cette matière, le Conseil fédéral refuse de traiter le mal à la racine et se contente de combattre des symptômes en confectionnant un paquet à 200 ou 300 millions de francs (voire beaucoup plus) qui permettra de mettre les travailleurs à la retraite dès 60 ans. Ils peuvent se réjouir: à partir de 58 ans, ils vivront 2 ans de l’assurance-chômage, puis au frais de l’Etat.
Croit-on vraiment qu’avec cette offre de l’Etat les entreprises se donneront encore la peine d’employer des salariés âgés alors qu’ils peuvent tout simplement engager de la main-d’œuvre jeune et bon marché provenant des quatre coins de l’Europe? L’intention politique du Conseil fédéral est claire: il cherche à couper l’herbe sous les pieds de l’initiative de limitation. Ce sera la campagne de votation la plus chère de tous les temps menée par la Confédération. Car il est évident que cette manœuvre coûtera beaucoup plus de 300 millions de francs. Nous gonflerons notre système social de quelques milliards de francs – oui de quelques milliards – supplémentaires. Je répète ce que j’ai déjà dit: la Suisse évolue dans la même direction que la Grèce. Il est proprement incompréhensible qu’une association patronale participe à cette manœuvre et que les radicaux-libéraux, dont les représentants au Conseil fédéral ont lancé cette idée, ne s’y opposent pas massivement. Nous assistons à la dégradation des valeurs de partis politiques qui étaient autrefois les piliers de l’Etat. Comment expliquer à la femme ou à l’homme de la rue que l’on veut augmenter l’âge de la retraite des femmes tout en mettant à la retraite des salariés de 60 ans et en ouvrant grandes les portes aux immigrants?
Des mesures réellement diaboliques nous attendent sous le couvert de la protection de l’environnement. Le PS et les Verts se lamentent certes bruyamment devant le prétendu refroidissement social de la Suisse, mais c’est pure hypocrisie. Pour cette raison notre assemblée des délégués est placée sous le titre « Une gauche irresponsable asservit la classe moyenne ». Nous devons nous dresser contre cette menace. Il n’est pas encore trop tard. Les électrices et les électeurs peuvent redresser la situation le 20 octobre 2019.
Cela fait longtemps que la gauche suisse ne fait plus de politique sociale. Bien au contraire, l’agenda du chef socialiste Christian Levrat et consorts est directement dirigé contre la population laborieuse, contre les personnes à revenu modeste, contre les salariés, contre les locataires, contre les familles, contre les épargnants, contre les pendulaires, contre les propriétaires de leur logement, contre les régions rurales et contre les arts et métiers. Tout en se prétendant sociaux, le PS et les Verts pratiquent une politique antisociale et irresponsable de mise sous tutelle et de rééducation par l’Etat.
La gauche ne veut qu’une chose: de l’argent, de l’argent et encore de l’argent. Elle se sert effrontément dans les portemonnaies des citoyennes et des citoyens. Les interventions politiques des socialistes et des Verts visent principalement à priver les femmes et des hommes de leur propriété, à leur prendre leur argent durement gagné pour le redistribuer. Et comme c’est à la mode, ils usent et abusent de thèmes écologistes.
Dans notre nouveau document de fond intitulé « L’arnaque écolo-socialiste contre la classe moyenne », nous faisons le compte de ce que la politique du chef socialiste Christian Levrat et consorts coûte aux citoyennes et aux citoyens. Légumes bios, voitures électriques, électricité solaire, logements énergétiquement efficaces, moins d’avions – de belles idées, mais cette politique écologiste augmente facilement les charges d’un ménage moyen de plus de 20’000 francs par an.
Faut-il être riche pour avoir les moyens de voter socialiste ou Verts?
La politique écolo-socialiste est profondément antisociale et irresponsable. Elle frappe en premier lieu les petits revenus et la classe moyenne – des jeunes gens en formation, des familles, des pendulaires, des locataires, toutes celles et tous ceux qui se lèvent chaque matin et retroussent leurs manches pour travailler durement.
C’est donc évident: celles et ceux qui veulent renforcer la classe moyenne, qui refusent de punir l’effort et qui veulent sauvegarder la prospérité durement gagnée de la Suisse, doivent voter UDC le 20 octobre prochain.