Agir avant qu’il ne soit trop tard
Le chaos de l’asile devient de plus en plus insupportable. Les premières à faire les frais de la politique de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga sont les communes, qui supportent des charges toujours plus importantes, et en définitive l’ensemble de la population Suisse.
Le nombre de requérants d’asile a énormément augmenté ces derniers mois. Les problèmes non résolus dans le système d’asile suisse sont de plus en plus graves. C’est là une conséquence directe de l’accord de Schengen/Dublin, ce tigre de papier. Toute l’Europe ploie sous les flux de demandeurs d’asile. Au lieu de soutenir les camps de réfugiés sur place, les États européens déplacent les émigrants économiques d’un lieu à l’autre et administrent un système qui ne fonctionne pas. Les États sud-européens, en particulier l’Italie, ne respectent en aucune façon les engagements pris dans l’Accord de Dublin. Plus grave encore : les fonctionnaires italiens remettent aux requérants d’asile renvoyés de Suisse vers Italie en application de l’Accord, dès leur arrivée à l’aéroport, un document qui les enjoint de quitter le pays dans un délai de quelques jours, sous menace d’une peine de prison. Ces individus reviennent alors directement en Suisse.
En préambule à la votation de l’an dernier sur les modifications de la loi sur l’asile, on nous a promis que les déserteurs érythréens seraient expressément exclus du statut de réfugié. Mme Sommaruga n’a pas tenu compte de ce verdict populaire. Le taux de reconnaissance pour les ressortissants érythréens durant les sept premiers mois de 2014 est excessivement élevé, à 60%. Les communes doivent tôt ou tard faire les frais de cette politique négligente, à travers leur aide sociale. À l’échelle nationale, cela représente avec les années des milliards de francs à la charge des contribuables. Le taux d’aide sociale pour les Érythréens frôle en effet les 100%.