Halte à la surréglementation!
La faiblesse de l’euro est douloureuse pour notre économie axée sur l’export, ainsi que pour le tourisme. La place industrielle suisse et ses emplois sont sous pression. Il faut à présent lancer un processus de déréglementation systématique afin de garder des structures légères et préserver les emplois en Suisse.
C’est incontesté : les PME et les artisans sont les piliers de notre économie, et donc de notre prospérité. Mais les grands groupes actifs au niveau international, importants clients des fournisseurs et prestataires locaux, jouent un rôle clé. Tous ont besoin de pouvoir s’appuyer sur des conditions favorables.
Mais à quoi ressemble la réalité ?
Le classement « Doing Business » 2014 de la Banque mondiale montre que, ces dix dernières années, la Suisse est passée du onzième au vingt-neuvième rang sur un total de 185 pays examinés. La position de la Suisse en tant que place économique de pointe est donc sérieusement en péril.Et le mal est endogène. C’est pourquoi il est temps pour le Parlement et l’administration d’agir afin de mettre un terme à cette évolution, qui paralyse l’économie. Concrètement : Il faut protéger les entreprises des fléaux que constituent la bureaucratie débordante, un fisc insatiable, mais aussi les syndicats. Voici quelques exemples :
Exemple 1 : Bureaucratie
Chacune des plus de 300 000 PME s’occupe aujourd’hui uniquement de paperasse durant 650 heures par an en moyenne (1986 : 370 heures). Je suis moi-même entrepreneur et je peux en témoigner. Cela ne peut plus continuer ainsi. Il faut que cesse le simple «recopiage» de réglementations internationales, souvent compliquées. Et il faut aussi que la Suisse arrête de jouer à l’élève modèle en mettant en œuvre le droit européen avant même certains États membres.
Exemple 2 : Charge fiscale et charges sociales
Aujourd’hui déjà, l’État ponctionne la moitié de nos revenus par ses impôts et contributions. Si on n’y prend pas garde, l’argent déjà imposé via les impôts sur les revenus et la fortune le sera bientôt une troisième fois, par le scandaleux impôt sur les successions. Un autre exemple est celui de la stratégie énergétique. À elle seule, l’augmentation de la rétribution à prix coûtant du courant injecté et de la taxe CO2 font passer les subventions à 2 milliards de francs par an. Ce sont avant tout les contribuables, les ménages privés et les artisans et entrepreneurs qui en feront les frais.
Exemple 3 : Sortie de secours absurde
Voici encore un exemple tiré de mon expérience pratique, et je pourrais encore en citer beaucoup d’autres. À l’occasion de l’agrandissement d’un espace de stockage en silo, il a été ordonné d’aménager en raison de la distance accrue par rapport à l’escalier existant (sortie de secours) une sortie de secours supplémentaire avec escalier extérieur.
La conséquence : Il a fallu construire un escalier de secours supplémentaire, soit un surcoût dépassant les 100 000 francs. Cela n’a plus rien à voir avec le bon sens. Dans un immeuble de bureaux, cette obligation a certainement du sens. Mais dans un silo à céréales, où il n’y a en principe personne dans les étages et où on effectue seulement toutes les deux semaines une brève ronde de contrôle, cette charge est absurde.