Lukas Reimann, conseiller national, Wil (SG)
Qui éliriez-vous au Conseil fédéral? Vous avez certainement un avis et de bons arguments pour défendre cette élection par le peuple. Durant les six années écoulées, j’ai participé à plusieurs élections au Conseil fédéral. Tout ce que j’ai vécu durant les semaines précédant les scrutins m’incite à penser que l’élection du gouvernement par l’Assemblée fédérale n’accroît pas l’objectivité du choix, bien au contraire.
Qui éliriez-vous au Conseil fédéral? Vous avez certainement un avis et de bons arguments pour défendre cette élection par le peuple. Durant les six années écoulées,j’ai participé à plusieurs élections au Conseil fédéral. Tout ce que j’ai vécu durant les semaines précédant les scrutins m’incite à penser que l’élection du gouvernement par l’Assemblée fédérale n’accroît pas l’objectivité du choix, bien au contraire.
Chaque voix est âprement disputée durant la «nuit des longs couteaux», donc la veille de l’élection du Conseil fédéral. Seuls les candidats qui font des promesses fermes aux différents partis et lobbies ont une chance d’obtenir finalement assez de voix. C’est dire que ces conseillers fédéraux défendront des intérêts particuliers au lieu de s’engager pour le bien de la population en général. En demandant l’élection du Conseil fédéral par le peuple, nous exigeons plus de transparence, plus de contrôle démocratique et une claire délimita ion des possibilités d’influencer la politique.
Le peuple est plus indépendant des lobbies
Des faiseurs de rois incontrôlables et de petits lobbies très influents font de la tactique en recourant à toutes sortes de manoeuvres déloyales jusqu’au moment du scrutin. Je suis persuadé que les citoyens sont beaucoup plus indépendants et qu’ils décident en fonction de critères objectifs au-delà de leurs appréciations personnelles. Il est plus simple d’embobiner des parlementaires que tout un peuple.
L’élection populaire impose des règles transparentes et claires
La population a peu de sympathie pour les jeux politiques tactiques. Les combines malsaines et autres règlements de compte politiques, qui accompagnent chaque élection au Conseil fédéral, sont indignes. Une élection populaire coupe court aux ententes d’arrière-boutique et intrigues de bas étage.
Des conseillers fédéraux élus par le peuple s’engagent directement auprès du peuple. Un tel gouvernement ne pourrait plus se permettre d’ignorer les résultats de votations populaires ou refuser d’appliquer des initiatives acceptées. L’élection populaire est donc le meilleur contrôle démocratique du pouvoir.
Lukas Reimann, conseiller national, Wil (SG)