La gestion de la politique d’asile lors de ces dernières années ressemble davantage à une action pour se donner bonne conscience et à un commerce de l’asile?
L’afflux grandissant de réfugiés laisse perplexes de plus en plus de Suisses. L’accord de Dublin ne tient pas ses promesses et la Suisse ne sait plus comment renvoyer les requérants d’asile vers le premier pays désigné. Leur accueil forcé provoque des tensions locales de plus en plus fortes. Les habitants de Chevrilles, de Chamoson et d’ailleurs savent que l’arrivée d’un grand nombre de personnes déplacées déstabilisera leur village et conduira à des problèmes de sécurité et d’image pour la région.
La politique d’asile que suit actuellement le Conseil fédéral ne paraît pas maitrisée, elle est inefficace. Pourquoi le Conseil fédéral n’use-t-il pas des outils de négociation qu’il possède? Pourquoi n’utilise-t-il pas les moyens financiers à disposition pour agir autrement? La seule Confédération, avec son milliard de francs pour les réfugiés et ses trois milliards pour l’aide au développement, pourrait apporter une aide substantielle aux personnes en situation de guerre, sur place. Cette aide serait plus efficiente car moins coûteuse qu’en Suisse. Elle éviterait les syndromes de personnes déracinées et les transports de plus en plus périlleux, voire sordides, organisés par des passeurs sans scrupules. Peut-être faut-il en déduire que sous couvert de bonne conscience s’est établie en Suisse toute une industrie de l’asile qui profite aux loueurs d’appartements, aux avocats, aux interprètes, aux psychologues, aux services de la sécurité, etc… D’ailleurs, les autorités fribourgeoises ne vantentelles pas le projet de Chevrilles par la création de 40 places de travail?