Conférence de presse

Asile: une intervention déterminée au lieu de réformes contreproductives

La Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-CN) examine les 13/14 août 2015 le projet de la conseillère fédérale Sommaruga concernant la restructuration du domaine de l’asile.

La Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-CN) examine les 13/14 août 2015 le projet de la conseillère fédérale Sommaruga concernant la restructuration du domaine de l’asile. Cette "restructuration" ne résout pas un seul des graves problèmes qui affectent ce domaine, bien au contraire: le "paradis de l’asile suisse" sera encore plus attrayant. 6000 nouvelles places d’accueil et un avocat gratuit agiront comme un aimant sur les requérants d’asile et les bandes de passeurs. L’UDC a donc déposé fin juin déjà à la CIP-CN une proposition de non-entrée en matière et de renvoi. Cette proposition ayant été refusée, l’UDC déposera quelque 80 amendements pour tenter d’améliorer la législation sur l’asile durant l’examen de détail.

Les faits et chiffres qui ont été révélés ces dernières semaines concernant le domaine de l’asile confirment le bien-fondé des critiques avancées par l’UDC contre la conduite du département de la conseillère fédérale Sommaruga. Voyages touristiques dans le pays d’origine prétendument si dangereux, explosion du nombre de demandes en provenance d’Erythrée, communes et cantons surchargés par le coût du chaos dans l’asile – et que propose la conseillère fédérale responsable? Des prestations supplémentaires pour les requérants d’asile sous la forme d’avocats gratuits, une réduction des droits de participation des communes et des cantons et, si nécessaire, des expropriations afin de pouvoir créer des milliers de logements pour des migrants illégaux.

L’UDC refuse de participer à cette politique ruineuse sur le dos de la population, des communes et des cantons. Au lieu de se contenter de gérer les dysfonctionnements manifestes et de laisser la situation s’aggraver, les représentants de l’UDC à la commission compétente du Conseil national ont présenté aujourd’hui dans le cadre d’une conférence de presse quelque 80 propositions d’amélioration de la législation sur l’asile.

L’UDC présente notamment les propositions suivantes pour la réforme de la loi sur l’asile:

  1. renoncer au projet d’offrir des conseillers et représentants juridiques gratuits à tous les requérants d’asile. Il s’agirait d’une disposition unique dans le droit suisse et qui, de surcroît, favoriserait les requérants d’asile par rapport aux Suisses. Une assistance juridique gratuite augmenterait l’attractivité de la Suisse comme pays d’asile et provoquerait une hausse massive des coûts.
  2. non aux expropriations et à l’éviction des communes lors de l’installation de nouveaux centres d’asile. Il est hors de question d’introduire un droit spécial pour la planification de tels centres. On ne saurait miner l’Etat de droit pour donner à la Confédération des compétences exclusives et excessives. Le projet du Conseil fédéral prive de tout pouvoir politique les communes et la population, ce qui est grave du point de vue des droits politique et indigne de notre démocratie.
  3. les centres fédéraux projetés doivent être conçus comme des installations fermées. Les personnes qui veulent quitter ces centres doivent motiver leur intention, se désinscrire et les "sorties" doivent être fortement limitées. Les requérants sont ainsi en permanence à disposition des autorités. La sécurité des communes concernées sera accrue et l’attractivité de la Suisse sera réduite.
  4. un centre fermé avec un rayon délimité doit être installé pour les requérants d’asile criminels et récalcitrants. La dernière révision de la loi sur l’asile avait déjà introduit la possibilité de créer des centres spéciaux (mais non fermés) pour les requérants récalcitrants. Malheureusement, à ce jour aucun requérant récalcitrant n’a été placé dans un tel centre, ce qui prouve une fois de plus que le département concerné n’exploite pas les possibilités qui lui sont données.
  5. le pouvoir d’attraction que la Suisse exerce sur les migrants clandestins doit absolument être réduit. L’UDC réclame donc l’abaissement des prestations de soutien, notamment pour les personnes en procédure et les personnes admises provisoirement. Dans les deux cas, le soutien doit être limité à des prestations en nature. L’aide excessivement généreuse accordée par la Suisse est une des raisons expliquant la proportion très élevée de réfugiés et de personnes admises provisoirement bénéficiant de l’aide sociale.

L’UDC a déjà déposé à la dernière session d’été les signatures nécessaires à la tenue d’une session extraordinaire des Chambres fédérales. Lors de ce débat, qui aura lieu pendant la session parlementaire d’automne, la motion UDC "Pour un moratoire immédiat dans l’asile" sera examinée.

 
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