Dans une année jour pour jour, le 21 octobre 2007, auront lieu les prochaines élections fédérales. Ce scrutin sera très important pour notre pays. On le sent bien, également à l’extérieur du parti…
Ueli Maurer, conseiller national, président UDC Suisse (ZH)
Dans une année jour pour jour, le 21 octobre 2007, auront lieu les prochaines élections fédérales. Ce scrutin sera très important pour notre pays. On le sent bien, également à l’extérieur du parti. Les médias et le public commencent à s’y intéresser – plus tôt et plus intensément que lors des dernières élections. Pourquoi?
Gauche ou bourgeois, voilà l’alternative
Le camp de la gauche, donc les socialistes et les Verts, veulent prendre le pouvoir en Suisse en gagnant les élections fédérales de 2007. Ils veulent un conseiller fédéral de plus pour obtenir la majorité au gouvernement. Et ils veulent expulser Christoph Blocher du Conseil fédéral. Notons en passant que la gauche réunie attribue automatiquement le représentant du PDC à son propre camp. La situation de départ est donc fort simple: dans les 365 jours à venir, soit jusqu’au dimanche des élections fédérales 2007, tout tournera autour de la question de savoir si la Suisse sera régie par une majorité bourgeoise ou au contraire par une majorité rouge-verte.
Les déclarations du centre politique, qui tente désespérément de se faire une place en refusant le schéma gauche-droite, n’y changent rien. Elles prouvent simplement que ces formations politiques ont abandonné les valeurs bourgeoises et définitivement tourné le dos à leur électorat traditionnel.
Mais revenons à la question centrale: rouge-vert veut le pouvoir. Il s’agit là pour l’essentiel d’une force politique molle et modérée, composée de camarades gagnant bien leur vie, bien nourris et attendant tout de l’Etat. Le soir, au coin de leur cheminée de salon, ils se racontent leurs beaux combats d’autrefois. Mentalement, ils en sont restés au niveau de la lutte des classes du siècle passé. Cela dit, qu’arriverait-il si le camp de la gauche devait effectivement se renforcer?
Voici quelques exemples concrets des conséquences de la politique rouge-verte:
Ce petit échantillon vous suffit-il? Il n’y a rien d’inventé, tout cela est voulu par la gauche et, pour atteindre ses objectifs, elle doit éliminer l’UDC et, plus particulièrement, le conseiller fédéral Christoph Blocher. En s’attaquant à des personnalités fortes, la gauche falote tente de détourner les feux de l’actualité sur elle. N’ayant pas de programme politique digne de ce nom, socialistes et Verts se contentent de tirer sur l’UDC en général et sur Christoph Blocher en particulier. Nous assisterons encore souvent à ce petit jeu. Et la gauche sait bien qu’elle pourra compter sur les applaudissements de nombreux médias. Rouge-vert veut installer plusieurs redistributeurs patentés au Conseil fédéral, des gens qui savent comment saigner les classes moyennes. Mais l’UDC les gêne dans cette entreprise. La seule chose durable dans la politique de la gauche, ce sont les dettes qu’elle laisse aux générations à venir.
Que voulons-nous?
Voulons-nous vraiment cela? Avons-nous le droit d’accepter que des irresponsables détruisent les valeurs de ce pays? Vous vous en rendez compte: une élection, ce n’est pas simplement un jeu de société et un spectacle médiatique. Une élection est quelque chose de fondamental, d’extrêmement important. Nous engageons l’avenir de notre pays et des générations à venir. Nous n’avons pas le droit de nous reposer sur nos lauriers. L’UDC ne doit pas devenir une société tranquille dont les membres s’endorment devant leur bière. Entre nous: parfois j’ai l’impression que c’est le chemin que nous prenons. Et en ces moments-là, j’ai très envie de vous secouer et vous passer une douche froide. Nous ne sommes pas une société en goguette qui, confortablement installée dans l’avion, se réjouit de passer des vacances à la plage.
Une élection, c’est un rude travail pour nous; c’est renoncer au confort douillet et se retrousser les manches. Affronter une élection, c’est aussi subir l’ironie méchante des médias, les attaques et les insultes des autres partis.
L’UDC accepte tout cela parce qu’elle veut une autre Suisse que la gauche réunie. Nous assumerons le mandat que nous ont donné nos électeurs et nous nous opposerons aux revendications de la gauche. Nous éliminons les fausses impulsions, nous mettons de l’ordre, nous traçons des limites quand c’est nécessaire.
Voilà ce que veut l’UDC
De quoi s’agit-il dans cette campagne électorale que nous ouvrons déjà un an avant les élections? Il s’agit purement et simplement de notre Suisse. Nous voulons que les citoyennes et les citoyens de ce pays se sentent bien chez eux. Nous voulons la liberté, l’indépendance, la sécurité et la prospérité pour tous les habitants de ce pays. Il nous est agréable de constater que, grâce à l’UDC, quelques dysfonctionnements ont été corrigés ces dernières années et que des dossiers politiques ont pris la bonne direction. Je songe aux lois sur l’asile et sur les étrangers, à la politique européenne, aux finances et aux impôts, à la loi sur l’assurance-maladie, à l’assurance-invalidité, etc.
Mais il reste beaucoup à faire. Dans notre plate-forme électorale nous avons dressé la liste de nos principaux champs d’action pour les quatre années à venir et nous avons défini nos objectifs. Ce programme électoral n’est pas simplement un vague morceau de papier. C’est une promesse qui engage tous nos candidats, tous nos élus et tous les partis cantonaux, bref toutes celles et tous ceux qui travaillent avec nous. L’UDC doit rester le parti auquel on peut se fier, le parti qui aborde aussi des thématiques gênantes et qui défend ses idées envers et contre tout. En nous donnant leurs voix, nos électeurs nous donnent aussi le mandat concret de réaliser nos objectifs.
Concrètement, les thèmes suivants sont au centre de notre action:
Les élections 2007 ouvrent également la voie vers l’adhésion de la Suisse à l’UE. C’est une évidence, même si tout le monde assure aujourd’hui haut et fort que ce n’est pas un sujet politique d’actualité. En réalité, l’idée de faire entrer la Suisse dans l’UE est toujours bien présente dans les têtes des responsables des autres partis. L’unique garantie que l’adhésion de la Suisse à l’UE et à son rapprochement à d’autres organisations internationales comme l’OTAN soient empêchés au Parlement, c’est de voter UDC.
Le principe fondamental qui vaut pour nous et nos familles doit aussi s’appliquer à l’Etat: ne pas dépenser plus qu’on gagne. C’est une grande responsabilité que de gérer sérieusement et consciencieusement l’argent des contribuables. Nous devrons donc continuer de dire NON à l’avenir. Un NON dans l’intérêt de nos enfants. Voilà la seule manière de sauvegarder notre prospérité et de garder assez de moyens pour vivre agréablement.
Nous devons devenir plus forts
Pour empêcher la politique sans mesure et irresponsable de la faction rouge-verte, il faut renforcer l’UDC. Je sais que nous avons déjà fortement progressé aux dernières élections, mais il faut bien admettre objectivement que cela ne nous suffit pas pour imposer toujours notre politique. Nous devons continuer de croître. Celles et ceux qui veulent la liberté, l’indépendance, la sécurité et la prospérité doivent voter UDC, voilà ce qui sera notre message dans les mois à venir. Car, finalement, c’est notre Suisse et notre identité qui sont en jeu.
La confiance en une Suisse indépendante et forte semble baisser. L’abaissement de la Suisse devant les grandes puissances a commencé avec le projet de faire entrer la Suisse dans l’EEE, puis dans l’UE et il s’est poursuivi avec la lamentable fondation de solidarité. Notre engagement pour la Suisse et son identité est plus important que jamais: les naturalisations automatisées, les cultures étrangères et la progression de la violence nous imposent un combat permanent pour tout ce qui fait notre Suisse. Nous continuerons de nous opposer à la politique de soumission et d’alignement, aux courbettes devant les grands.
Pour assumer efficacement cette tâche, l’UDC doit être plus forte. C’est dire que nous avons placé la barre haut, très haut pour les prochaines élections. Tenez-vous bien:
l’UDC veut gagner au total 100 000 nouveaux électeurs aux élections 2007.
C’est un objectif ambitieux. Voilà pourquoi j’ai intitulé mon exposé « Un rude travail nous attend ».
Quand on se fixe des objectifs ambitieux, il faut pouvoir faire confiance à son équipe. L’UDC est le seul parti à être véritablement soudé, à savoir se battre. Voilà notre grand atout. Ensemble, nous pouvons atteindre cet objectif qui est unique en politique suisse.
Cela exigera de nous un engagement sans faille durant les 365 jours à venir, un engagement sans réserve et une lutte de tous les jours pour l’UDC avec ses deux conseillers fédéraux. Car nous savons que surtout Christoph Blocher est menacé, car la gauche réunie en a fait sa cible favorite.
C’est une grande tâche à laquelle nous nous attaquons. Et si nous l’accomplissons, nous n’aurons pas seulement renforcé l’UDC, nous aurons aussi rendu service à la Suisse et assuré notre avenir. Aucun autre parti politique n’a la force de se battre véritablement pour ce pays et son identité. Il ne reste que l’UDC. Nous ne nous complaisons pas à évoquer les souvenirs du passé, mais nous vivons ensemble notre passion pour la Suisse afin qu’elle continue de nous offrir une maison dans laquelle il fait bon vivre. Nous ne voulons pas d’une Suisse impersonnelle et froide fondue dans la construction européenne, d’une Suisse qui veut penser et parler à notre place. Nous rejetons les illusions de la gauche. Pour notre Suisse, pour nos enfants.