Je me demande parfois ce qui se passe dans les têtes des élus du PRD et du PDC. Notre économie et nos arts et métiers vont mal; la crise n’a pas encore atteint le creux de la vague, mais tout cela…
Je me demande parfois ce qui se passe dans les têtes des élus du PRD et du PDC. Notre économie et nos arts et métiers vont mal; la crise n’a pas encore atteint le creux de la vague, mais tout cela n’empêche pas ces deux partis d’imposer de nouveaux impôts aux citoyens et aux entreprises. Madame Doris Leuthard tente de se justifier dans sa fonction en lançant des programmes conjoncturels pendant que son parti soutient une augmentation de la TVA qui prive les consommateurs d’un pouvoir d’achat de 1200 millions de francs par an. Bref, des partis dits bourgeois soutiennent un projet de redistribution qui, comme tout nouvel impôt une fois introduit, ne pourra plus être stoppé.
Les socialistes et les Verts nous ont habitués à une politique qui consiste à cacher les problèmes avec de l’argent. Je m’attendais à davantage de clairvoyance de la part de prétendus « capitaines de l’industrie ». C’est dire que je n’ai guère été étonnée quand plusieurs conseillers nationaux radicaux m’ont dit qu’ils allaient voter non le 27 septembre, mais qu’ils ne pouvaient pas s’engager dans un comité opposant par loyauté à l’égard de leur parti.
C’est pour deux raisons principalement que le comité interpartis rejette la hausse de la TVA à 8%:
1. Il est exclu d’augmenter les impôts à cette époque de récession.
2. Il est exclu de piller l’AVS.
Ne pas augmenter les impôts pour qu’il reste à chacun plus pour vivre
Une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée, la TVA, frappe de manière disproportionnée les bas revenus et les familles avec enfants. Que faut-il faire en réalité face à la récession? Baisser les impôts – même des pays gouvernés par les socialistes comme la Grande-Bretagne l’ont compris et agissent en conséquence.
Il est plus que jamais nécessaire de stopper les interventions excessives de l’Etat. Le citoyen subit sans cesse de nouvelles hausses des coûts: augmentation jusqu’à 20% des primes d’assurance-maladie, triplement de la taxe CO2 sur l’huile de chauffage, augmentation moyenne du prix de l’électricité de 8%, hausse des prélèvements sur les salaires pour les APG et l’assurance-maternité et, enfin, progression massive, mais non encore chiffrable du coût du chômage (pour le moment il est prévu d’augmenter les cotisations de 0,3% et de prélever une contribution de solidarité).
Que cela signifie-t-il pour un ménage avec deux enfants et réalisant un salaire brut de 100 000 francs? Qu’il reste exactement 3865 francs de moins dans le portemonnaie à la fin de l’année. La quote-part des prélèvements, qui est aujourd’hui déjà de 50,14%, passera à 53,09%, ce qui équivaut à une hausse de 6,5%. Il n’est pas important de savoir que la TVA augmente à la fin de cette année ou fin 2010; cette mesure est de toute manière nocive puisqu’elle fait perdre 1,2 milliard de francs de pouvoir d’achat.
Notre expert en assurances sociales Guy Parmelin parlera tout à l’heure du non-sens et de l’inutilité de couvrir avec de l’argent les problèmes d’une assurance-invalidité pourrie par les abus.
Non au pillage de l’AVS
La rente AVS constitue, avec la prévoyance professionnelle et la prévoyance privée, la base vitale au moment de la retraite pour la grande majorité de la population. Or, les perspectives financières de l’AVS sont tout sauf roses. Et voici la majorité de gauche du Parlement qui veut détourner 5 milliards de francs du fonds AVS pour les créditer au fonds AI. Dans l’économie privée, ce procédé s’appellerait un détournement de biens sociaux et les chefs d’entreprise procédant à de telles combines comptables seraient condamnés.
Ce projet démasque aussi les menteurs du PRD et du PDC: avant la votation sur l’initiative COSA, ces partis ont en effet promis (par écrit!) qu’en cas de rejet de l’initiative l’or de la Banque nationale reviendrait au fonds AVS et, bénéficierait donc, par le biais de ce fonds, à l’AVS. Trois ans seulement après cette votation, ces partis ne veulent plus se souvenir de leurs promesses.
Nous ne voulons pas que les problèmes de l’AI soient dissimulés avec la fortune du peuple, donc avec de l’argent qui revient à l’AVS. Il est juste de vouloir créer deux fonds séparés pour l’AVS et l’AI, mais cette réforme doit être entreprise indépendamment de cette votation. En votant non le 27 septembre prochain nous empêchons le pillage de l’AVS et nous garantissons notre principale assurance sociale.
Non à un pas supplémentaire vers l’adhésion à l’UE
Tous les autres partis hormis l’UDC veulent augmenter la TVA pour continuer de financer l’AI sans régler les problèmes qui affectent cette assurance sociale pourrie par les abus. Ce procédé est d’autant moins acceptable qu’il constitue aussi un pas de plus vers l’adhésion à l’UE. En effet, si nous voulons financer toutes les revendications de la gauche avec des augmentations de la TVA, cette dernière atteindra 15% dans 10 ans au plus tard, donc le niveau minimal exigé par Bruxelles.
Notre comité se bat contre cette politique irresponsable. Il veut des impôts modérés pour tous afin qu’il reste à chacun plus d’argent pour vivre. Enfin, il entend protéger l’AVS contre ce nouveau pillage.