L’UDC ces derniers mois s’est penchée avec insistance sur l’orientation de l’école obligatoire. Lors d’un congrès extraordinaire l’été passé les membres de l’UDC ont clairement défini la voie à…
L’UDC ces derniers mois s’est penchée avec insistance sur l’orientation de l’école obligatoire. Lors d’un congrès extraordinaire l’été passé les membres de l’UDC ont clairement défini la voie à suivre, qui tourne le dos à l’idéologie de mai 68. Le Plan d’études 21 est en contradiction flagrante avec les revendications de notre parti en faveur d’une école forte et axée sur les performances dans les questions essentielles. En outre il montre que la CDIP continue de saper l’école publique avec ses réformes incessantes et ne prend pas au sérieux le surmenage auquel celles-ci exposent les enseignants et les élèves.
Notre économie a besoin de jeunes gens performants
Au cœur de l’idéologie soixante-huitarde il y a la négation de la responsabilité concrète confiée à l’individu. La promotion de la « responsabilité collective » débouche sur le refus de la performance individuelle, de la discipline et de l’autorité. C’est-à-dire précisément les qualités qui importent en temps de crise.
La performance a été combattue par les soixante-huitards, parce qu’elle est mesurable. La performance souligne les inégalités. Ce que veulent éviter à tout prix les idéologues de mai 68, qui sont installés aux commandes de l’instruction publique. Pourtant il va de soi que lorsque je veux engager des apprentis dans notre entreprise, c’est la performance qui prime.
Le Plan d’études 21 refuse les distinctions nettes entre les différentes branches – les sciences naturelles, la géographie, la physique, la chimie, l’histoire, etc… Au lieu de cela il prévoit un enseignement subdivisé en « domaines d’études » comme par exemple « les migrations », « les droits humains », « le changement climatique » ou encore « le développement durable ». Le Plan d’études 21 n’aspire pas à promouvoir les disciplines spécialisées ou d’éveil, mais plutôt à cultiver les bavardages sans fondement. Les acquis ne doivent plus être évalués par des notes; ce qui importe ce sont les compétences de base. En tant que maîtresse d’apprentissage comment dois-je dès lors juger les candidatures et décider de quel apprenti est le mieux qualifié pour notre entreprise? Pour un apprentissage, où le travail manuel, les mathématiques, la physique et l’allemand sont essentiels à la réussite future? Notre économie a besoin de personnel qualifié, de jeunes gens qui acquièrent les connaissances de base à l’école, des travailleurs qui n’ont pas été endoctrinés idéologiquement mais qui sont conscients de leurs aptitudes.
Voilà pourquoi l’UDC a deux revendications principales au sujet de la politique de l’éducation du point de vue des entreprises:
Le principe de performance doit être à nouveau exigé, non pas seulement dans l’intérêt des entreprises et les enseignants, mais aussi et surtout pour les élèves eux-mêmes. Et la performance ne vient qu’à force d’exercices et de persévérance. Une capacité qui revêt la plus grande importance dans la vie professionnelle. L’illusion de l' »apprentissage motivé par l’envie » s’est envolée. Les élèves les plus faibles en particulier doivent apprendre – et faire l’expérience – qu’à force de travail, de patience et de persévérance chacun peut atteindre des objectifs qu’il pensait inatteignables. Cette persévérance ne peut être mesurée qu’à l’aide de notes et accroît ainsi le plaisir de l’apprentissage et de la performance. Une fois entré dans le monde du travail, il est trop tard pour apprendre ce genre de choses. Car dans le cadre de la formation professionnelle, il n’y a plus assez de temps pour transmettre ces valeurs.
L’école publique au peuple et non aux bureaucrates
Le plan d’études présenté aujourd’hui exclut les maîtres d’apprentissage et leurs assistants. Particulièrement dans les temps difficiles, de récession – peut-être longue -, où la performance devient pour chaque entreprise une question de survie, il est important qu’un plan d’études assure à tous les jeunes gens les meilleures conditions possibles à un bon départ dans la vie active. Les euphémismes fumeux visant à camoufler des lacunes dans les compétences de bases ne rendent service ni aux élèves, ni aux maîtres d’apprentissage. C’est pourquoi notre parti demande que:
D’après l’article constitutionnel sur la formation le plan d’études doit remplir une mission importante: établir des objectifs unifiés. Le projet, qui a été soumis, est beaucoup trop ambitieux sur certains points, alors que d’autres, pourtant essentiels, se perdent dans le fouillis des aspirations idéologiques. Toutefois une bonne formation n’est pas que le résultat d’un bon plan d’études; il faut avant tout des enseignants motivés et des élèves avides de savoir, prêts à s’investir et axés sur la performance. C’est pourquoi l’UDC vous présente aujourd’hui dans le cadre de cette conférence de presse, les documents de fond sur les enseignants et la performance à l’école, ainsi que la réponse à la procédure de consultation sur le Plan d’études 21.