Depuis 1990, la Suisse s’est engagée sur une mauvaise voie en ce qui concerne les dépenses publiques, les dettes et les impôts. Dans presque aucun autre pays de l’OCDE, l’Etat a connu une expansion au
Depuis 1990, la Suisse s’est engagée sur une mauvaise voie en ce qui concerne les dépenses publiques, les dettes et les impôts. Dans presque aucun autre pays de l’OCDE, l’Etat a connu une expansion aussi forte qu’en Suisse durant les années nonante et au début de cette décennie. Cette progression désastreuse des dépenses, des impôts et des dettes est le résultat d’une mentalité étatiste ainsi que d’une politique financière et fiscale marquée par la gauche. Depuis quelques années déjà l’UDC s’efforce de briser cette tendance. Elle sait fort bien que des finances publiques saines ainsi que des impôts, redevances et taxes modérés sont des facteurs essentiels pour le succès économique et la prospérité d’un pays. Voilà pourquoi la politique fiscale et financière fera partie des points forts de l’UDC durant cette nouvelle législature.
Pour l’UDC, c’est évident: les dépenses et les dettes doivent être massivement réduites dans les années à venir et par rapport à la planification financière officielle, soit de 10 milliards de francs au moins jusqu’en 2015. Pour atteindre cet objectif, il faut commencer par purger l’Etat en supprimant les nombreuses tâches inutiles ou surannées qu’il continue d’assumer. Le Conseil fédéral doit enfin s’attaquer avec détermination à la réforme administrative attendue depuis longtemps et aussi au programme d’abandon de certaines tâches. Il doit reprendre le contrôle de la hausse des dépenses dans le secteur social et dans la santé publique où les charges ont doublé durant les 15 dernières années (alors que le PIB n’a progressé que de 30% environ). Cette évolution a aussi engendré un important potentiel d’abus.
Un premier pas a été fait, mais …
Depuis 1999, l’UDC insiste régulièrement sur la nécessité de réduire l’expansion de l’Etat et, partant, la croissance des dépenses et de la dette. Malheureusement, le Conseil fédéral et les autres partis ont beaucoup de mal à suivre ces appels à la raison, si bien que l’UDC n’avait d’autre moyen que de déposer des propositions de modifications ou de renvoi. Et comme les autres partis refusaient le plus souvent d’entrer en matière sur ces idées, l’UDC était finalement contrainte de rejeter le budget. Très lentement le Conseil fédéral et les autres partis bourgeois ont fini par comprendre que les choses ne pouvaient pas continuer ainsi. Le consensus qui en est né a permis de mettre en place deux programmes d’allègement budgétaire durant la législature écoulée avec pour résultat une baisse des dépenses fédérales de l’ordre de 5 milliards de francs jusqu’à fin 2007. Il va de soi qu’il ne s’agissait nullement « d’étrangler l’Etat » comme le hurlaient régulièrement la gauche et ses amis des médias. L’unique objectif était de diminuer modérément une croissance excessive des dépenses publiques.
… d’autres mesures d’assainissement sont indispensables!
Pour l’UDC, il est indispensable que le Conseil fédéral et le Parlement nouvellement élu poursuivent l’assainissement des finances fédérales au niveau des dépenses. Le Conseil fédéral doit enfin sortir les pouces et passer au crible la totalité des tâches de la Confédération; il doit aussi lancer une réforme en profondeur de l’administration. L’objectif premier de ces interventions doit être une réduction massive des dépenses publiques et un allègement de la dette. Le pas suivant consistera à réduire les impôts, taxes et redevances qui ont trop augmenté ces dernières années. Cette baisse devra se poursuivre jusqu’à ce que la quote-part d’Etat de la Confédération retrouve son niveau de 1990, soit 10% du PIB.
Le Conseil fédéral ne respecte même pas ses propres règles budgétaires
L’été dernier, le Conseil fédéral a approuvé le budget 2008 qui annonce un bénéfice trompeur. Le compte financier boucle certes avec un excédent de 1,2 milliard de francs, mais le compte des résultats, dont dépend l’évolution de la dette, indique un nouvel et fort endettement, soit de près de 4 milliards de francs. Cette situation est intenable de notre point de vue, car nous nous trouvons actuellement dans un contexte conjoncturel extrêmement favorable dont il faut profiter pour diminuer la dette publique. La croissance nominale des dépenses ordinaires de 3,2% dépasse même la cible de 3,1% sur laquelle le Conseil fédéral s’est mis d’accord au printemps 2006 pour la période allant jusqu’à 2015. Le gouvernement ne parvenant même pas à respecter ses objectifs en des années de vaches grasses, on peut sérieusement douter de son intention de réduire les dépenses fédérales de 8 milliards de francs jusqu’en 2015. Le projet de réduire les dépenses de 700 millions de francs que le Conseil fédéral a adopté au printemps dernier passe également aux oubliettes dans le budget 2008. Pour l’UDC, un tel comportement est inacceptable.
Le budget 2008 augmente la dette de 3,8 milliards de francs
Il va de soi que les citoyennes et les citoyens ne peuvent se satisfaire d’un budget fédéral qui alourdit la dette publique de 3,8 milliards de francs alors que la conjoncture est au beau fixe et que la croissance économique atteint 3,4%. L’UDC a promis avant les élections de poursuivre son engagement en faveur de l’assainissement des finances fédérales. Elle tiendra bien sûr cette promesse. 3,8 milliards de francs de dettes supplémentaires, c’est trop! L’UDC exige que de sérieuses corrections soient apportées au budget 2008 faute de quoi elle sera contrainte de le rejeter.