Nous connaissons tous le principe selon lequel il faut économiser quand tout va bien pour prévenir des temps plus difficiles. Si toutes les élues et tous les élus appliquaient cette règle élémentaire
Nous connaissons tous le principe selon lequel il faut économiser quand tout va bien pour prévenir des temps plus difficiles. Si toutes les élues et tous les élus appliquaient cette règle élémentaire dans leur travail politique, la Confédération n’accuserait pas une dette de 120 milliards de francs cette année. Et nous ne pouvons même pas accuser nos ancêtres d’avoir produit ces dettes, car c’est bien notre génération qui a dépensé sans compter. En 1990, la dette fédérale était encore inférieure à 40 milliards de francs. C’est donc à notre génération qu’il appartient d’effacer cette ardoise. Ou quelqu’un souhaite-t-il que nos enfants soient obligés de se saigner aux quatre veines pour payer nos excès? Les dettes doivent être remboursées quand l’économie va bien, quand la conjoncture tourne à plein rendement. Donc maintenant.
Les élections commencent après les élections…
Même des conseillers aux Etats et conseillers nationaux UDC expérimentés étaient perplexes quand ils ont reçu le budget 2008 de la Confédération. Au lieu de réduire sa dette, l’Etat central continue de s’enfoncer dans les chiffres rouges et produit un nouveau déficit de 3,8 milliards de francs. Notre parti n’acceptera pas cela. Et les représentantes et représentants des autres partis seraient bien inspirés de tenir les engagements pris avant les élections fédérales en faveur d’un Etat financièrement sain et supportable. Car ne l’oublions pas: le succès de l’UDC aux dernières élections est dû pour une bonne part au fait que l’UDC est le seul parti à respecter la parole donnée. Fidèles à nos promesses nous ne pouvons tout simplement pas approuver un déficit aussi énorme. Les électrices et les électeurs en sont parfaitement conscients.
L’UDC respecte la promesse faite aux électeurs
D’ici à l’examen du budget 2008 au Parlement, l’UDC fera de nombreuses propositions de coupes aussi bien dans les commissions que finalement au plénum. Nous ne pouvons en effet pas accepter un tel budget. Nous attendons surtout du PDC et du PRD, mais aussi des représentants de la gauche, qui ont gardé leur sens des responsabilités, qu’ils soutiennent nos propositions d’assainissement des finances fédérales. Le déficit de 3,8 milliards de francs doit être massivement réduit – non pas avec de nouvelles recettes, mais avec une diminution des dépenses. Les propositions de l’UDC ne concernent pas les domaines qui, dans le passé, ont substantiellement contribué à la réalisation des objectifs d’économie, mais les positions du budget qui comportent encore un grand potentiel de réduction.
Toutes les dépenses extraordinaires doivent être soumises au frein à l’endettement en 2009!
Le frein à l’endettement mis en place il y a cinq ans a certes contribué à stabiliser quelque peu les finances fédérales, mais il est régulièrement neutralisé par certains éléments de l’administration fédérale et la majorité du Parlement. Le procédé est bien connu: des dépenses supplémentaires sont tout simplement déclarées « extraordinaires » pour échapper au frein à l’endettement. Ces pratiques ne peuvent plus être tolérées. L’UDC exige donc que toutes les dépenses ordinaires et extraordinaires soient soumises au frein à l’endettement à partir du 1.1.2009. Il faut enfin rembourser les dettes et baisser les impôts.
Accélérer l’abandon de certaines tâches
Le programme d’abandon de certaines tâches que le Conseil fédéral a mis en place il y a plusieurs années déjà n’est pas satisfaisant non plus. Certains chefs de département – également des membres des partis bourgeois! – refusent obstinément de se soumettre à ce programme. Cela ne peut pas continuer ainsi! Lorsque le nouveau Conseil fédéral aura été élu, il devra accélérer ce projet. L’UDC exige que le Conseil fédéral rende des comptes au Parlement avant le milieu de l’année 2008 sur l’avancement du programme d’abandon de certaines tâches.
Non à des hausses fiscales préventives
Quand une entreprise a des problèmes structurels, jamais un investisseur n’aurait l’idée de simplement ouvrir de nouveaux crédits et d’attendre jusqu’à ce que les problèmes se résolvent d’eux-mêmes. C’est pourtant ce qui arrive avec l’AI. Il n’est pas acceptable d’augmenter préventivement les impôts. Il faut assainir les structures de l’AI jusqu’à ce que cette importante institution atteigne l’équilibre financier avant de songer à son désendettement. Or, nous sommes encore très loin d’un assainissement structurel de l’AI. Même après la 5e révision, l’AI continue de dépenser chaque jour 4 millions de francs de plus qu’elle encaisse.
Respecter le mandat des électeurs
Le 21 octobre dernier le peuple suisse a exprimé sa confiance dans l’UDC en lui donnant une part de suffrages d’un niveau jamais atteint depuis la mise en place du système électoral proportionnel. Cette confiance ne doit pas être déçue. L’UDC mettra donc tout en œuvre pour réduire le déficit désastreux du budget 2008. Si le Parlement ne participe pas à cet effort, le groupe parlementaire UDC rejettera le budget 2008. Ainsi, cet objet constituera la première pierre de touche pour le Parlement nouvellement élu. Et les électrices et les électeurs se rendront directement compte de la manière dont les élus gèrent l’argent des contribuables. Ils pourront ainsi faire d’intéressantes comparaisons avec les promesses faites avant les élections et les actes au lendemain du scrutin.