Les lois ne sont le plus souvent que le reflet de la société qu’elles encadrent et doivent donc évoluer avec elle. La nouvelle loi sur les Etrangers et la modification de la loi sur l’Asile participen
Les lois ne sont le plus souvent que le reflet de la société qu’elles encadrent et doivent donc évoluer avec elle. La nouvelle loi sur les Etrangers et la modification de la loi sur l’Asile participent de cette démarche. Ouverte pendant des décennies à une immigration constituée de travailleurs culturellement proches et soucieux de participer à la prospérité commune, la Suisse a peu à peu perdu le contrôle de la situation. Les abus dans le domaine de l’asile, l’immigration clandestine ont eu des conséquences désastreuses sur le tissu social, ne serait-ce qu’en matière de drogue.
Avec retard, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire, le Parlement a réagi et s’est doté de bases légales claires et précises poursuivant deux buts. Le premier vise à assurer une intégration optimale des personnes qui choisissent de s’établir sur notre sol. Il est ainsi prévu d’octroyer des permis de séjour en fonction des besoins de l’économie suisse. Cela permettra aux nouveaux venus de trouver rapidement leur place sur le marché du travail et dans la société dont ils auront à reconnaître les fondements. Le second vise à éloigner celles et ceux qui ne voudraient ou ne pourraient s’intégrer. Sans parler des délinquants qui voient dans la Suisse un inépuisable terrain de jeu, force est de constater que notre pays accueille un nombre de plus en plus grand de personnes qui contestent les fondements même de notre démocratie. La mixité dans les écoles, la place de la femme dans la société sont ainsi régulièrement remises en cause, procédé d’autant plus facile que ces prosélytes trouvent trop souvent une oreille attentive dans les milieux dit progressistes. Il est à cet égard paradoxal de voir les forces prétendues de progrès se mettre au service de l’obscurantisme le plus crasse.
Ces nouvelles dispositions sont un premier pas dans la bonne direction mais le chemin est encore long. Le laxisme qui a prévalu durant les années écoulées nous vaut maintenant de nous trouver dans une situation que nous aurons bien du mal à corriger quand bien même une encourageante volonté politique semble se dessiner.
Un coup d’œil sur la population carcérale de notre pays offre un spectacle sans appel. Dans certains établissements, la population étrangère atteint plus de 80 % des résidents. Au niveau des infractions, on constate que le trafic de drogue est même devenu une chasse gardée. L’essentiel des trafiquants d’héroïne provient en effet des Balkans tandis que les Africains de l’Ouest se partagent le marché de la cocaïne.
Ces monopoles sont farouchement défendus et nombreux sont ceux qui ont perdu la vie en cherchant à se faire eux aussi une place au soleil.
Ces criminels ont d’autant plus de facilité à agir qu’ils trouvent trop souvent un fort soutien auprès de certaines personnes dont ils exploitent la naïveté. Quelles que soient leurs motivations, celles et ceux qui apportent leur aide aux requérants invités à quitter le territoire suisse doivent eux aussi subir les rigueurs de la loi.
Donner un signal clair
Notre pays doit donner un signal clair. Les personnes frappées d’une décision de renvoi doivent effectivement quitter notre sol. Il n’est en effet pas tolérable de remettre sur rue des gens dont la simple présence chez nous est déjà une infraction. Encore une fois, celles et ceux qui leur apportent aide et assistance doivent eux aussi répondre de leurs actes devant les tribunaux. La crédibilité de nos institutions est à ce prix.
Quelques mots au sujet de la naturalisation. Au fil des ans, on en est arrivés à considérer que devenir citoyen suisse avait à peu près autant de signification que passer le permis de conduire. Cette appréciation très libre a naturellement conduit à estimer que tout un chacun avait le droit de devenir suisse puisqu’il s’agissait d’un simple acte administratif. Cette dévalorisation de notre citoyenneté doit être stoppée au plus vite et le processus démocratique qui prévalait jusqu’ici rétabli. Le principe de base doit être le suivant : l’obtention de la nationalité suisse constitue le point culminant d’une intégration réussie et non un moyen pour y parvenir. Elle suppose naturellement l’adhésion aux principes fondamentaux de notre état de droit.
En résumé, ce n’est que par une application stricte des lois et une intransigeance totale sur nos valeurs fondamentales que nous pourrons passer, à l’instar de nos voisins français, d’une immigration subie à une immigration choisie.