Conformément à la tradition, le changement de millésime est pour l’UDC l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée et de jeter un regard vers l’année politique à venir. En octobre dernier, nous av
Conformément à la tradition, le changement de millésime est pour l’UDC l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée et de jeter un regard vers l’année politique à venir. En octobre dernier, nous avons déjà dressé un bilan positif pour la mi-temps de cette législature. Cela ne fait aucun doute: en occupant deux sièges au Conseil fédéral, l’UDC a réussi à renforcer son influence politique au bon endroit. La politique gouvernementale de ces dernières semaines portait nettement l’empreinte de l’UDC. Nous avons également obtenu au parlement quelques succès qui étaient impensables il y a quelques années encore. Le même constat peut être fait au niveau de quelques parlements cantonaux. L’UDC a effectivement réussi à déplacer quelques accents, à briser des tabous et à proposer et imposer des solutions nouvelles.
L’exemple des abus dans le droit d’asile
Le succès de la politique UDC peut être illustré par l’exemple de la lutte contre les abus dans le droit d’asile. La première intervention parlementaire traitant de ce sujet a été déposée il y a 28 ans. Je ne sais pas combien il y a en a eu depuis en plus de nos deux initiatives populaires. Le fait est que la rigueur et l’opiniâtreté proverbiale de l’UDC portent aujourd’hui des fruits avec cette révision totale de la loi sur l’asile. Nous avons enfin une loi qui – grâce aussi aux efforts de nos deux conseillers fédéraux – combat effectivement les abus dans le droit d’asile. Tout ce que l’UDC demandait pendant des années contre l’opposition des autres partis politiques, des médias, des œuvres humanitaires, etc. peut enfin être réalisé. Pour en arriver là, il a fallu que les deux partis du centre s’imposent une volte-face qu’on aurait jamais jugée possible il y a peu de temps encore. Et qui aurait été effectivement impossible sans nos constantes pressions et, probablement aussi, sans les échecs électoraux subis par ces deux formations politiques. Nous espérons bien que le référendum contre ce projet de loi aboutisse afin que ce débat puisse se poursuivre au sein du peuple.
C’est grâce à cette même fidélité à ses principes, que l’UDC a également réussi à faire verser une partie au moins des réserves d’or de la Banque nationale au fonds AVS. Enfin, la voie bilatérale dans les rapports avec l’UE a fini par s’imposer. Le projet d’adhésion à l’UE a reculé dans la liste des priorités politiques. De toute manière, il n’obtiendrait pas une majorité au sein de la population.
On n’a pas toujours 25 ans devant soi
Mais notre pays n’a pas toujours 25 ans devant lui pour résoudre ses problèmes. Je songe par exemple aux œuvres sociales et aux finances publiques. Dans ces domaines également, la politique UDC a au moins permis d’éviter le pire. Nous avons à plusieurs reprises réussi à corriger une trajectoire qui aurait conduit la Suisse tout droit à la ruine. Il est tout de même étonnant que la notion de durabilité, que la gauche emploie à toutes les sauces, ne soit pas admise par ces mêmes milieux pour les finances publiques et les assurances sociales. Or, c’est à ce niveau précisément que la politique assume ses principales responsabilités face aux générations à venir. Sans gêne aucune et de manière totalement irresponsable, la majorité des élus alourdit la dette publique, multiplie les prestations sociales, introduit ou augmente impôts, redevances et taxes. Cette politique désastreuse a été dominée ces dernières années par le centre-gauche. Ses résultats sont bien connus: faiblesse économique, croissance insuffisante, menaces sur l’emploi. Le temps qui reste pour redresser la barre est de plus en plus court.
L’exemple du DFJP montre qu’une correction du cap est parfaitement possible. Après des années de hausses des dépenses, ce département a pu annoncer, un an seulement après l’entrée en fonction du conseiller fédéral Christoph Blocher, un recul des dépenses de 71 millions de francs par rapport au budget 2004. Pour l’année en cours, la baisse devrait être de l’ordre de 100 millions de francs. L’économie de 19 millions de francs imposée par la planification gouvernementale d’abandon de certaines tâches a été largement dépassée puisque les charges ont été réduites de 28 millions. Jusqu’en 2008, le conseiller fédéral Christoph Blocher prévoit de diminuer les dépenses de son département de 23% (de 1490 à 1150 millions de francs).
Points forts pour 2006: emploi et finances publiques
Pour l’UDC, l’objectif principal de la politique actuelle doit être de sauvegarder l’emploi. Pour atteindre ce but, il faut commencer par assainir les finances publiques et poser les œuvres sociales sur une base financière solide. L’hypertrophie de l’Etat et la fragilité des œuvres sociales insécurisent les entreprises, freinent la consommation, menacent les emplois existants et empêchent la création d’emplois nouveaux. Ces priorités politiques vont évidemment renforcer la polarisation entre la droite et la gauche. Ce n’est pas ce que nous recherchons, mais cette évolution sera inévitable en raison de la diminution des moyens disponibles et de la divergence croissante des positions. Mais l’UDC est convaincue que seule une politique qui inclut les intérêts des générations à venir peut porter des fruits à la longue. Voilà la seule manière de sauvegarder l’équilibre de l’Etat et de le maintenir dans des limites financièrement supportables.