En politique de sécurité, on ressent de plus en plus nettement la tendance à ne plus vouloir assumer la responsabilité de la sécurité, donc de la liberté et de l’indépendance de la Suisse, par les pro
En politique de sécurité, on ressent de plus en plus nettement la tendance à ne plus vouloir assumer la responsabilité de la sécurité, donc de la liberté et de l’indépendance de la Suisse, par les propres moyens du pays. Sous le prétexte d’un prétendu professionnalisme plus grand, les auteurs de la réforme 08/11 de l’armée font reposer la tâche de défense du pays sur un nombre excessivement faible de soldats. Il est prévu de réduire encore une fois massivement les effectifs, donc de faire un pas de plus vers une armée professionnelle dont le peuple finira par se désolidariser totalement. L’UDC s’oppose avec énergie à ce développement.
Les décisions que le Conseil fédéral a prises en mai 2005 ne sont pas simplement une mini-réforme du plan directeur Armée XXI, mais un programme de réduction massive de l’armée. Or, le petit Etat qu’est la Suisse a bien plus besoin d’une armée de milice que d’une petite armée de mercenaires hautement spécialisés. Nous avons besoin d’une armée qui impose à chaque citoyen de faire son devoir. L’armée est et restera le principal instrument d’intervention en cas de crise, qu’il s’agisse de garantir la sécurité et l’indépendance du pays ou d’intervenir dans des catastrophes naturelles comme celle que nous avons vécue au mois d’août dernier. Pour remplir ces multiples tâches, l’armée doit avoir une certaine taille afin qu’un effectif de soldats suffisant en nombre et en qualité puisse être engagé rapidement et assez longtemps. Pour cette raison évidente, l’UDC demande avec insistance une modification du concept d’instruction et de montée en puissance d’Armée XXI.
Une armée aussi diminuée réduit à néant même le fameux principe de « la sécurité par la coopération ». Car coopération ne signifie pas adhésion à une alliance militaire. Or, en réduisant aussi massivement l’effectif de l’armée suisse, les responsables cherchent en réalité à préparer sournoisement l’entrée de la Suisse dans l’OTAN. Ce que l’UDC refuse strictement.