Cela fait des années que l’UDC suit la devise "Pour un avenir dans la sécurité et la liberté". Il ne s’agit pas d’un simple slogan publicitaire – non, ce principe marque comme un fil rouge toute…
Cela fait des années que l’UDC suit la devise « Pour un avenir dans la sécurité et la liberté ». Il ne s’agit pas d’un simple slogan publicitaire – non, ce principe marque comme un fil rouge toute notre politique. La sécurité et la liberté sont des valeurs qui distinguent un Etat libre et démocratique. La garantie de la sécu-rité des citoyens – je songe au monopole de la violence exercé par l’Etat et à la souveraineté policière cantonale – est une des tâches prioritaires de l’Etat.
Malheureusement, l’Etat n’exécute pas cette tâche avec toute la rigueur néces-saire. Preuve en est qu’il ne se passe pas un jour sans que la population ne soit secouée par des nouvelles choquantes: bagarres – parfois au couteau, cambrio-lages, viols, abus d’enfants, assassinats et autant de sorts tragiques et de souf-frances des victimes.
Récidivistes: les erreurs de la procédure d’internement
Tout le monde se souvient de l’affaire Lucie à Baden (AG): une adolescente de 16 ans est brutalement assassinée par un délinquant récidiviste. Cet individu au-rait dû être interné après son premier crime. Mais, une fois de plus, les autorités responsables ont songé davantage à la « resocialisation » du malfaiteur qu’à la protection de la société. Une jeune fille a payé de sa vie cette complaisance cou-pable de la justice.
Il est évidemment difficile d’empêcher un délinquant potentiel de commettre son premier crime. En revanche, la politique et la justice portent la responsabilité des actes commis par les récidivistes. Le cas mentionné plus haut confirme l’urgence de revoir la pratique en matière d’internement. Ce n’est pas à la socié-té, mais au malfaiteur de porter la responsabilité de ses actes! Rappelons aussi l’affaire de Daniel H. de Bâle qui a abusé d’un grand nombre de jeunes garçons. A chaque fois il a été condamné à de courtes peines: à Zurich, puis à Mannheim. Il a sévi longtemps avant que les autorités bâloises ne l’internent.
Registre des délinquants pour protéger la société
Le Conseil fédéral refuse obstinément d’agir en rejetant toutes les proposi-tions qui demandent un durcissement de la loi et de la procédure contre les pé-dophiles. Eveline Widmer-Schlumpf s’est opposée à un « registre des pédophiles » sous le prétexte que « les délinquants sexuels récidivent beaucoup moins souvent qu’on le pense généralement ».
Chaque année 600 assassins, violeurs et pédophiles sont condamnés en Suisse. La grande majorité d’entre eux retrouvent la liberté après avoir purgé leur peine et un nombre important d’entre eux récidivent.
Personne ne sait où se trouvent les récidivistes potentiels. Voilà pourquoi la Suisse doit se doter d’un registre des criminels violents. Ce registre doit ré-pondre aux exigences suivantes:
Forte proportion d’étrangers parmi les malfaiteurs
Très souvent nous constatons que les criminels violents ne sont pas d’origine suisse, mais des étrangers, notamment des Balkans. Deux exemples récents:
Il ne s’agit nullement de cas isolés. Le « Rapport sur la sécurité intérieure » de l’Office fédéral de la police donne une idée de l’ampleur de la criminalité étrangère en Suisse:
« En 2007, le crime organisé n’a pas perdu de son importance en Europe du Sud-Est. (…) En 2007, les groupes criminels d’Europe du Sud-Est ont été impliqués dans les infractions suivantes: trafic de stupéfiants, traite d’êtres humains aux fins de prostitution, trafic de migrants, extorsion de fonds en échange d’une pro-tection, blanchiment d’argent, trafic d’armes, contrebande de cigarettes, vols par effraction, vols à la tire, brigandage, recel, jeux d’argent illicites, falsification de documents, de papiers d’identité et de visas, lésions corporelles et homicides, meurtres commandités compris. Le trafic de stupéfiants a constitué leur activité principale. (…) Vu le professionnalisme des groupes criminels slaves et les ré-seaux de contacts qu’ils entretiennent, leur potentiel de développement ne sem-ble pas encore épuisé. »
La statistique criminelle de la police est tout aussi révélatrice: la proportion de délinquants étrangers reste très élevée. Elle est de 53,3% pour les homicides intentionnels, de 53,1% pour les lésions corporelles et même de 59,7% pour les viols. Et cela bien que les étrangers représentent 21% de la population suisse . La part des étrangers à la population carcérale était même de 70% l’an passé .
L’immigration incontrôlée à des effets indésirables: nous avons toujours plus de violence en Suisse. Durant les dix ans écoulés, le nombre de lésions cor-porelles intentionnelles ont plus que doublé , les viols ont progressé de plus de 70% . Voilà les conséquences de la politique des étrangers et d’asile erronée que mène la Confédération.
La violence juvénile est elle aussi toujours plus difficile à supporter. On cons-tate également chez les jeunes un changement des mentalités. De plus en plus de mineurs commettent des délits, parfois des crimes violents. Cela fait des an-nées que l’UDC attire l’attention de la politique sur ce développement en exi-geant un durcissement du droit pénal des mineurs.
Réformer le droit pénal
Notre droit pénal est toujours marqué par l’idéologie soixante-huitarde. Il cher-che avant tout ladite resocialisation des délinquants. Le but premier des autori-tés judiciaires et pénales n’est pas de protéger les victimes, mais de guérir les malfaiteurs. Les peines prononcées sont souvent trop légères. Plus de la moitié des violeurs ne sont pas punis d’emprisonnement ferme et définitif. Avec l’ancien droit pénal, 77% des violeurs allaient en prison; aujourd’hui, cette proportion n’est plus que de 48%. Comment accepter pareille évolution?
Une peine doit rester une peine. Les délinquants doivent savoir qu’ils seront punis pour leurs actes. Forte de ce constat, l’UDC a demandé une session spé-ciale consacrée au durcissement de la loi pénale suisse. Celle-ci aura lieu en juin.
Si les autres partis politiques continuent de bloquer nos propositions au Parle-ment, nous devrons nous interroger sérieusement sur l’opportunité de lancer une initiative populaire. Deux fois déjà, le peuple a pris une décision plus intelligente que la politique dans ce domaine, la première fois avec l’initiative sur l’interne-ment, la deuxième fois avec l’initiative sur l’imprescriptibilité.
Les exigences de l’UDC sont claires et nettes:
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1Office fédéral de la police, Rapport sur la sécurité intérieure de la Suisse 2007, p. 21.
2Fin décembre 2008, la proportion d’étrangers était de 21,4% (Office fédéral de la migration).
3Office fédéral de la statistique, Statistiques des peines privatives de liberté 2009 (par des étrangers parmi les personnes détenues dans les établissements d’exécution des peines de Suisse: 69,7%).
4Cf. Office fédéral de la police, Statistique criminelle policière: rapport 2007 (1998: 4’873 dénonciation pour lésions corporelles intentionnelles; 2007: 9’644 dénonciations).
5Cf. Office fédéral de la police, Statistique criminelle policière: rapport 2007 (1998: 385 dénonciations pour viols; 2007: 648 dénonciations).