Ces dernières années, la Suisse a non seulement connu une augmentation de l’immigration, mais aussi une multiplication des nations dont sont originaires les immigrants. La composition de la…
Bruno Walliser, député au Grand Conseil et président de commune, Volketswil (ZH)
Ces dernières années, la Suisse a non seulement connu une augmentation de l’immigration, mais aussi une multiplication des nations dont sont originaires les immigrants. La composition de la population étrangère résidant en Suisse a été modifiée massivement et durablement surtout par l’arrivée de requérants d’asile. Cette entrée en force de personnes provenant de cultures éloignées de la nôtre et de religions diverses pose des problèmes sans cesse nouveaux. Le recensement populaire de 2000 indique avant tout une explosion de la population musulmane. On estime qu’environ un demi-million de musulmans vivent actuellement en Suisse. Ce nombre augmente constamment. Ainsi, l’islam constitue aujourd’hui déjà la troisième communauté religieuse de notre pays.
L’expansion de l’islam pose des problèmes
L’islam refusant toute séparation de l’Eglise et de l’Etat – contrairement, par exemple, au christianisme – l’augmentation du nombre de musulmans accroît les tensions entre les principes religieux islamiques et les règles chrétiennes et occidentales. Le coran soumet le musulman à la sharia et règle ainsi tous les domaines de sa vie: la religion, les mœurs, le culte, la culture, le droit et la politique. Cette tradition conduit forcément à des problèmes dans une société libérale et démocratique. Car, pour nous, il est inadmissible de soumettre des décisions politiques à des convictions religieuses. « Donnez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu », nous apprend la bible. Et, dans l’ancienne Constitution fédérale, il était dit expressément que les convictions religieuses ne dispensent pas de l’accomplissement des obligations civiles.
L’islam a une autre vision des choses. Et nous nous en rendons compte dans la vie de tous les jours: les revendications spécifiques deviennent des cas normaux. On le constate dans l’enseignement scolaire, les camps de vacances, mais aussi dans le contexte de la fête de Noël ou du 1er août, autant d’occasions où l’on se sent obligé de restreindre ou d’adapter des traditions juste pour répondre aux sensibilités de minorités immigrées.
Les valeurs suisses se perdent
Parallèlement, nous constatons l’émergence de sortes de sous-cultures. Nous savons que l’on pratique aujourd’hui en Suisse des fiançailles d’enfants, des excisions de jeunes filles, des mariages forcés, des vendettas et d’autres délits violents de même nature.
Ou prenez un autre exemple: la demande d’asile d’un Egyptien a été rejetée en 2000. Bénéficiant d’un « accueil provisoire », cet homme a tout de même pu rester en Suisse. Il avait alors envoyé son père au Caire pour épouser une femme à sa place. Ce mariage a été reconnu par la Commission de recours en matière d’asile qui n’y a vu aucune contradiction avec l’ordre public suisse. Voilà où nous en sommes arrivés. Et pour couronner le tout, cet Egyptien, dont la demande d’asile a été refusée, a pu faire venir sa femme en Suisse. Incroyable, mais vrai. La Commission de recours en matière d’asile en a décidé ainsi le 7 mars 2006. Voilà comment on détruit pas à pas la culture suisse tout en minant le système juridique et, finalement, l’Etat.
Nos règles sont valables pour tous
Il est important que nous défendions avec détermination nos principes et nos règles, que nous fassions valoir nos traditions chrétiennes et occidentales et que nous les imposions chez nous. Plus la diversité et le nombre d’immigrants provenant de cultures lointaines sont grands, plus il est important de faire respecter les règles de cohabitation qui ont fait leurs preuves en Suisse.
Celles et ceux qui vivent dans ce pays doivent en respecter les règles. Celles et ceux qui les refusent ou qui adoptent des pratiques illégales comme les fiançailles d’enfants, les mariages forcés, la vendetta, etc. doivent être punis de prison et expulsés du pays. L’Etat doit aussi intervenir rigoureusement contre l’agitation politique provoquée par des étrangers en Suisse. Les revendications spéciales, notamment de familles musulmanes, doivent être rejetées. Les parents qui ont des souhaits spéciaux doivent en assumer les coûts et, par exemple, mettre leurs enfants dans des écoles privées.
L’intégration est l’affaire des étrangers
Un étranger qui veut s’établir en Suisse doit respecter nos règles et s’intégrer. La volonté de s’intégrer est une condition fondamentale. Ce n’est pas la tâche de l’Etat suisse d’intégrer les étrangers. Sans la volonté et l’engagement de ces derniers tout effort d’intégration est vain. S’intégrer signifie s’adapter aux us et coutumes du pays d’accueil, respecter les règles locales et parler ou apprendre une langue nationale.
Cette volonté fait souvent défaut aujourd’hui. Il est plus facile et plus confortable de vivre en groupe fermé avec ses compatriotes et de refuser tout contact avec la population locale. L’Etat doit donc exercer une pression en faveur de l’intégration en faisant bien comprendre que celles et ceux qui ne s’adaptent pas et qui ne respectent pas nos règles doivent quitter le pays.
Inscrire dans la Constitution les conditions de l’immigration?
Cet objectif peut être atteint moyennant un contrat d’intégration ou de règles d’immigration claires et nettes qui contraignent l’immigrant de suivre à ses frais des cours d’intégration et de passer des examens. Une personne qui souhaite s’établir en Suisse doit parler ou apprendre une langue nationale. D’autres pays connaissent également ce principe. Quant aux étrangers qui refusent de s’intégrer ou qui commettent des délits, ils rompent le contrat et doivent donc quitter la Suisse.
Il faudrait aussi interdire aux immigrants de percevoir des prestations d’assistance sociale durant les cinq premières années de leur installation en Suisse. Cette règle permettrait de mieux contrôler l’immigration dans le système social suisse. Les étrangers qui demandent la nationalité suisse doivent faire une déclaration de loyauté à la Constitution fédérale et au régime juridique suisse. On pourrait également songer à une période probatoire pour les personnes nouvellement naturalisées. Ainsi, une personne qui viole sa déclaration de loyauté ou qui est condamnée à une peine privative de liberté a perdu son droit à la nationalité suisse et doit rendre son passeport.
Voilà autant de propositions parmi d’autres qui pourraient être concrétisées dans une initiative populaire UDC.