Exposé

Bilan de la mi-législature et perspectives jusqu’en 2011

L’UDC fait le bilan de la mi-temps de cette législature 2008-2011. Nous avons préparé à cet effet un document de fond détaillé qui fait le tour des succès et des échecs de l’UDC Suisse…

Toni Brunner
Toni Brunner
conseiller national Ebnat-Kappel (SG)

L’UDC fait le bilan de la mi-temps de cette législature 2008-2011. Nous avons préparé à cet effet un document de fond détaillé qui fait le tour des succès et des échecs de l’UDC Suisse.

L’UDC s’est engagée dans un contrat avec le peuple. Son bilan s’en inspire et s’articule donc en fonction des trois grandes promesses faites avant les élections fédérales 2007:

  • ­Nous voulons baisser les impôts pour tous.
  • Nous ne voulons pas adhérer à l’Union européenne.
  • Nous voulons expulser les étrangers criminels.

Je ne suis pas fier de tout ce qui s’est passé durant cette première moitié de législature, mais je peux tout de même annoncer que nous avons réussi à réduire la charge fiscale de 1,57 milliard de francs pour tous les contribuables de ce pays. Malheureusement, les impôts ont augmenté – contre la volonté de l’UDC – de plus de 1,6 milliard de francs pendant cette même période. L’UDC s’est toujours battue pour économiser l’argent des contribuables. Cela n’a pas empêché les autres partis politiques d’augmenter les dépenses publiques de plus de 12,7 milliards de francs.

C’est aussi grâce à l’UDC que le projet de durcir le droit pénal suisse a été débattu dans le cadre d’une session extraordinaire. Malheureusement, le Conseil des Etats s’est empressé de refuser ou d’affaiblir diverses propositions adoptées par le Conseil national. La Petite Chambre a recouru à la même tactique dilatoire en reportant l’examen de l’initiative sur le renvoi des étrangers criminels, un projet pourtant urgent. Tout cela parce que le Parlement panique devant l’idée que le peuple accepte cette initiative.

Le Conseil fédéral et le Parlement ont également été contraints par l’UDC d’agir dans le secteur agricole et de prendre des mesures pour stabiliser le marché laitier. Le « soulèvement paysan » de Sempach et la session extraordinaire sur l’agriculture, deux manifestations initiées par l’UDC, ont ostensiblement eu des effets.

Les conséquences négatives de la libre circulation des personnes se manifestent de manière toujours plus aiguë. L’UDC a donc demandé la résiliation de ces accords et l’ouverture de nouvelles négociations. Sur ce thème encore, nous avons exigé la tenue d’une session extraordinaire durant la session d’hiver.

Comme président de l’UDC, je suis bien entendu fier de pouvoir annoncer que notre parti a remporté 8 des 11 élections cantonales qui ont eu lieu dans la première moitié de cette législature. Il s’avère que dans les cantons, où les sections UDC et leurs groupes parlementaires ont menée une politique sérieuse et claire, les électeurs ont honoré cet engagement. Je suis également heureux d’avoir pu saluer plus de 10 000 nouveaux membres. Alors que le PS, le PLR et le PDC ont perdu au total plus de 100 sièges dans les parlements cantonaux, l’UDC en a gagné 12.

Le contrat passé avec le peuple restera l’unique fil directeur de la seconde moitié de cette législature. La réaction de la classe politique à la suite du succès de l’initiative sur les minarets confirme la menace sérieuse qui plane sur la démocratie directe. Mais le danger ne vient pas seulement de la gauche. A peine l’UDC dit-elle ouvertement ce que tout le monde pense dans ce pays, à savoir que les conséquences de la libre circulation des personnes sont bien pires que ce que l’on avait imaginé initialement, le PLR annonce sans gêne aucune que la seule voie restant à la Suisse est d’adhérer à l’UE. Les masques tombent. En résumé, les autres partis constatent surtout qu’il serait beaucoup plus facile de gouverner la Suisse sans son peuple.

L’UDC entend impliquer plus étroitement le peuple. Je pense plus particulièrement à ce propos à l’initiative en faveur des familles, qui entend accorder des déductions pour la garde des enfants également aux parents gardant leurs enfants à la maison, et à l’initiative populaire pour l’élection du Conseil fédéral par le peuple. Je songe aussi à la possibilité de lancer une vaste consultation sur les inquiétudes des citoyennes et citoyens suisses et d’en tirer les conclusions politiques qui s’imposent. Nous examinons également la possibilité d’ouvrir une hotline pour recueillir les soucis de la population. Même si l’UDC, après une année dans l’opposition, est à nouveau présente au Conseil fédéral – quoique dans une proportion insuffisante – sa volonté de défendre en priorité les intérêts du peuple reste inchangée.

Toni Brunner
Toni Brunner
conseiller national Ebnat-Kappel (SG)
 
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