Notre parti tient aujourd’hui un congrès tout à fait spécial en plein air sur cet alpage. Nous vous avons invités pour décider du lancement de deux initiatives populaires à la fois. Nous savons tous ce que cela signifie: du travail, du travail et encore du travail. Mais nous devons bien nous y résoudre si nous voulons remplir le mandat que nous ont donné nos électeurs. Nous devons tenir nos promesses électorales. Face aux dysfonctionnements persistants dans le domaine de l’asile, nous devons agir. Le Conseil fédéral et les autres partis s’étant payés de vaines promesses durant des années, il ne nous reste que le moyen de l’initiative populaire. Et si nous voulons corriger l’arrêt scandaleux du Tribunal fédéral concernant la naturalisation, nous devons inscrire un nouvel article dans la Constitution fédérale. Il s’agit des droits populaires, il s’agit de l’Etat de droit, il s’agit de notre pays, de ses citoyennes et citoyens et de leurs qualités.
Les élections fédérales ont lieu dans cinq semaines. Le fait que nous vous ayons réunis aujourd’hui sur l’alpage d’Aelggi, au centre géographique de la Suisse, n’est pas dû au hasard. Ce lieu a valeur de symbole. Notre slogan électoral, « Qualité suisse », exprime bien que notre parti s’engage pour la Suisse, pour les citoyennes et les citoyens, qu’il défend les valeurs qui ont assuré l’indépendance politique et la force économique de notre pays. Or, ces valeurs – la liberté, l’indépendance, la neu-tralité, la démocratie – qui constituent le fondement de la qualité suisse sont de plus en plus menacées. Notre pays a toujours vécu des périodes d’incertitude, des périodes où des personnalités dirigeantes de la politique et de l’économie ne voyaient plus l’horizon à force de faire des courbettes. Nous vivons aujourd’hui une telle époque. L’UE nous dicte ses conditions, l’Allemagne détermine notre politique des transports aériens, l’OCDE a déclaré la guerre au secret protégeant les clients des banques. Ceux qui agissent en vers de terre ne doivent pas s’étonner d’être écrasés un jour ou l’autre.
L’UDC, unique alternative
Dans cette campagne qui précède les élections fédérales de cet automne, l’UDC se bat une fois de plus seule dans des questions fondamentales pour notre pays. L’adhésion de la Suisse à l’UE est dissimulée pour des raisons de tactique électorale. On recourt à tous les subterfuges pour ne pas prendre position, on n’ose même pas évoquer ce thème. On préfère se demander si, avec Franz Steinegger, un représen-tant de Ringier va être élu au Conseil fédéral ou s’il s’agira plutôt d’un représentant du Parti radical.
Le Conseil fédéral et les autres partis ne sont pas prêts à retirer leur demande d’ad-hésion déposée à Bruxelles. Ils préfèrent continuer de vivre avec ce cadavre dans un placard bruxellois au lieu de procéder enfin à un digne enterrement. Et ils taisent soigneusement qu’une adhésion à l’UE coûterait quelque 20 milliards de francs de TVA supplémentaires aux consommateurs suisses, que les loyers augmenteraient de 30%, que le franc suisse disparaîtrait, que le revenu des paysans diminuerait de moi-tié, que la Suisse devrait verser cinq milliards de francs par an à Bruxelles, que la pression sur les salaires, l’immigration et le chômage augmenteraient, que les salaires diminueraient et que les coûts de la sécurité sociale exploseraient.
Il faut une UDC plus forte pour empêcher ces catastrophes! Une fois de plus, j’invite le Conseil fédéral, le PDC et le PRD à prendre clairement position. Celles et ceux qui votent pour ces partis ne savent pas ce que leurs élus feront une fois installés à Berne. Celles et ceux qui ne veulent pas entrer dans l’UE n’ont pas d’autre choix que de voter UDC.
Plus de sécurité
La qualité suisse comprend aussi la sécurité. Nous étions fiers autrefois de notre pays propre et sûr. Cette flatteuse réputation est menacée. La criminalité a massivement augmenté ces dernières années, tout particulièrement les crimes graves comme les assassinats, les viols, les blessures corporelles. La progression a été la plus forte ces dix années passées. La part des malfaiteurs étrangers à cette criminalité est effrayante: plus de 50% pour l’ensemble des délits, plus de 80% dans les délits liés aux drogues. Près d’un requérant d’asile sur dix commet un acte punissable. Or, au lieu de veiller à une meilleure protection de la population, les médias, les élus politiques et les tribunaux manifestent de la complaisance à l’égard des malfaiteurs. Les victimes, elles, sont ignorées et oubliées. Les policiers et autres agents de la force publique doivent se laisser insulter, agresser et entraver dans l’exercice de leur fonction.
L’UDC s’engage à ce que la sécurité redevienne la normalité et qu’elle ne soit pas le privilège de quelques nantis. Pour cela, il faut renforcer l’effectif du Corps des gar-des-frontière, soutenir sans compromis la police, il faut une jurisprudence qui punit effectivement les malfaiteurs et des prisons qui ne ressemblent pas à des hôtels. Celles et ceux qui veulent envoyer à Berne des femmes et des hommes qui se battent pour ces principes ne peuvent que voter UDC.
Les forces de l’UDC
Puisque nous sommes réunis au centre géographique de la Suisse, rappelonsnous les forces de notre parti. L’UDC est un parti populaire qui est supporté par de larges couches de la population. Chez nous, on ne s’engage pas pour décrocher des postes juteux, mais pour remplir le mandat que nous ont donné les électeurs. Voilà le canevas de notre travail politique. Mais pour cela, nous devons être crédible et constamment manifester notre volonté de réaliser nos objectifs. Ces derniers temps, on tente de nous en écarter. On suggère que nous serons les vainqueurs de ces élections et on parle de nous donner un deuxième siège au Conseil fédéral. Ce n’est pas le problème aujourd’hui, peut-être en parlerons nous plus tard. D’abord, nous devons confirmer l’excellent résultat que nous avons obtenu aux dernières élections. Si nous gagnons des parts électorales supplémentaires, tant mieux. Nous ne devons pas nous renforcer pour l’UDC, mais pour réaliser nos objectifs politiques. J’attends de vous et de vos sections que vous vous engagiez avec encore plus de vigueur dans cette campagne électorale, que vous défendiez avec encore plus de crédibilité nos idées politiques. Pour gagner, il faut se battre avec conviction et sincérité.