La prochaine votation populaire fédérale est fixée au 16 mai. Les trois objets soumis au peuple – 11e révision de l’AVS, train de mesures…
La prochaine votation populaire fédérale est fixée au 16 mai. Les trois objets soumis au peuple – 11e révision de l’AVS, train de mesures fiscales et augmenta-tion de la TVA – sont d’une grande portée financière et économique. Cela fait longtemps que le souverain ne s’est plus prononcé sur des projets ayant des conséquences financières aussi lourdes. Cette votation porte sur un montant fis-cal de plus de six milliards de francs au total. Six milliards de francs que les ci-toyennes et les citoyens possèdent ou ne possèdent pas. Six milliards de francs qui restent sous la responsabilité de chacune et de chacune dans le circuit éco-nomique ou qui sont prélevés obligatoirement pour disparaître dans les caisses de l’Etat.
Comme la votation d’hier, celle du 16 mai prochain se déroulera dans un contexte politique agité. Les élections législatives d’octobre dernier et les élec-tions du 10 décembre au Conseil fédéral ont provoqué un resserrement des rangs de la gauche, des syndicats et des Verts. Après des années d’absence, un mouvement de femmes de gauche est à nouveau apparu. La cible commune de la gauche – une droite renforcée avec l’UDC et un prétendu glissement à droite du Conseil fédéral – dissimule l’absence d’une politique forte de la gauche et conduit à un mouvement de solidarité à gauche du centre.
Avec des slogans émotionnels du type profiteurs, cadeaux fiscaux pour les ri-ches, néolibéralisme, démantèlement social, rapine contre les cantons et d’autres du même genre, le camp rouge-vert tente d’exacerber les sentiments de la popu-lation. Au centre, deux partis recherchent désespérément non seulement un pré-sident, mais aussi un programme politique qui puisse être accepté par tous mal-gré les opinions fortement divergentes régnant dans ces formations. Et, malheu-reusement, les associations économiques se présentent en ordre dispersé devant les trois objets soumis au peuple.
Les objets des prochaines votations concernent au plus haut point la politique bourgeoise, donc la croissance économique, la sécurité de l’emploi, la lutte contre la destruction de l’AVS. La politique de gauche se contente de redistri-buer, de pousser à la consommation des ressources de l’Etat sans s’inquiéter le moins du monde du coût de ces opérations. Cette politique est aveugle, irrespon-sable, contraire à la solidarité. La gauche veut nous faire vivre aux frais des gé-nérations à venir. Les jeunes d’aujourd’hui devront non seulement payer nos det-tes et les intérêts de celles-ci, mais ils auront en plus à effacer l’ardoise d’une croissance effrénée des institutions sociales. La politique de la gauche menace la prospérité et détruit l’AVS. La politique de la gauche est antisociale, parce que la gauche refuse obstinément d’admettre qu’elle scie depuis longtemps la branche sur laquelle nous sommes tous assis.
Celles et ceux qui aiment ce pays, qui se soucient du bien-être des générations à venir, qui veulent sauvegarder la prospérité et la sécurité sociale, doivent refuser absolument que six milliards de francs supplémentaires soient tirés des poches des contribuables. La vraie politique sociale est celle de l’UDC, une politique qui ménage les ressources, qui empêche l’Etat d’avaler tout cru ses citoyens, qui veille à ce qu’il reste à chacune et à chacun assez d’argent pour vivre et s’épa-nouir. Des impôts légers encouragent la création d’emplois. Les emplois assurent à long terme les œuvres sociales. C’est forte de cette conviction bourgeoise et libérale que l’UDC s’oppose catégoriquement, en vue des votations du 16 mai prochain, à la politique de la terre brûlée pratiquée par la gauche.