Tout le débat lié à la 11ième révision de l’Assurance vieillesse et survivants (AVS), à la votation du 16 mai prochain, a comme…
par Eric Bonjour, député, économiste d’entreprise HES, Lutry (VD)
Tout le débat lié à la 11ième révision de l’Assurance vieillesse et survivants (AVS), à la votation du 16 mai prochain, a comme cadre la solidarité verticale ainsi que ses limites. La solidarité des actifs vis-à-vis des personnes retraitées est l’un des éléments essentiels de notre système des trois piliers (AVS-AI/LPP/Prévoyance libre et liée) au même titre que les buts de chacun des trois piliers.
Eviter une perte de confiance
Nous, les Jeunes UDC, car je m’exprime ici en leur nom, et pour mettre en exergue la perte de confiance ressentie par la jeunesse de notre Pays, nous nous devons de contribuer à la croissance économique de notre Pays d’adoption ou d’origine, de suivre ainsi l’exemple de nos aînés. Malheureusement les chiffres liés à la démographie sont contre nous et ce, malgré nos multiples actions personnelles et individuelles. Le risque d’un statu-quo pourrait aller vers une désolidarisation des jeunes générations car il est courant d’entendre de la bouche des jeunes : « de toute façon, nous ne toucherons rien ou pas grand chose » – référence ici à l’AVS -. Mon rôle premier en tant que professionnel de la branche de l’assurance, c’est d’écouter mes clients de toutes conditions sociales, de toutes classes d’âge et de leur répondre avec compétence en leur faisant comprendre leur intérêt à faire partie de la communauté des risques, le fameux « un pour tous, tous pour un ». Au niveau de l’AVS, le système de redistribution ne permet pas de former une communauté homogène des risques, formée des aînés et des jeunes, car seuls les personnes actives, contribuent au pot commun AVS.
Eviter une désolidarisation verticale
Alors qu’en 1948, nous comptions encore neufs actifs pour un ou une retraitée, l’évolution pronostiquée pour ces quarante prochaines années laisse présager une désolidarisation. Si, et je dis bien si, l’on ne prend pas les mesures nécessaires escomptées à la consolidation de l’AVS.
Cette révision, de l’avis des Jeunes UDC, va dans le bon sens, elle égalise les droits et les devoirs des femmes et des hommes, elle s’attaque aux doux rêveurs qui s’opposent à une évolution incontournable. La population comprend cette problématique mieux qu’eux. Elle saura marquer son attachement, le 16 mai prochain, à cette institution vieille de 56 ans en cautionnant cette révision. Ce dont, vous le voyez, je ne doute point.
Bien que la jeunesse ne se préoccupe rarement de sa future condition de retraité, c’est notre devoir de politicien d’y veiller. Les Jeunes UDC, par ma voix, invitent les Suisses à accepter une révision qui profitera à l’ensemble des habitants de notre Pays.
Les JUDC, un parti de jeunes au service de ses aînés
Le fait qu’un jeune élu cantonal UDC, puisse s’exprimer sur un sujet aussi complexe qui touche tant les seniors que les jeunes, montre aussi la capacité démocratique, la volonté de l’UDC, d’être proche de toutes les générations car contrairement à ce que l’on entend souvent : l’UDC n’est pas un parti de vieux mais le parti de toutes les générations aux idées claires.
Lutter contre une politique sociale expansionniste
Pour revenir à l’objet qui nous préoccupe, alors qu’en 1948, une personne sur deux arrivait à l’âge de la retraite, aujourd’hui l’espérance de vie a fortement été prolongée. L’indice, qui dit que tout les dix ans l’espérance de vie augmente de trois années, montre que notre système des trois piliers doit être géré par des personnes pragmatiques. Que nous devons combattre les bien-pensants qui veulent constamment faire croire au peuple que nous sommes en mesure de continuer avec une politique sociale expansionniste ! Cette dernière serait néfaste pour le bien-être général de notre société moderne, et les jeunes en particuliers.
L’AVS : un financement à consolider par l’or de la BNS
Les mesures liées à la 11ième révision sont connues et ne comportent de ma part aucunes remarques particulières, sauf que de l’avis de nombre de Jeunes UDC, elle ne va pas assez loin car elle ne permet pas sa consolidation à long terme mais vise à garantir son financement jusqu’en 2010 seulement. Raison pour laquelle les Jeunes UDC militent aussi pour l’attribution à l’AVS d’une part non négligeable des bénéfices de l’or de la BNS. Alors que la part non attribuée doit contribuer à diminuer notre colossal endettement.
Conclusion
Moi, en tant que représentant de la partie francophone de notre Pays et au nom des Jeunes UDC, je reste confiant en une politique bourgeoise qui identifie clairement les problèmes, apporte des solutions pratiques, parfois douloureuses, limite la bureaucratie, et contribue ainsi au développement économique de notre Pays. Condition sine qua non d’un financement, fiable, sûr et équilibré de notre système social et invite tous les Suisses, les jeunes en particuliers, à reprendre confiance en nos institutions et à voter OUI à la 11ième révision de l’AVS le 16 mai prochain.