Avec un record de dette de plus de 122 milliards de francs certains politiciens osent encore dire qu’il ne faut pas dramatiser la situation financière de la Confédération et que celle-ci va…
Avec un record de dette de plus de 122 milliards de francs certains politiciens osent encore dire qu’il ne faut pas dramatiser la situation financière de la Confédération et que celle-ci va s’améliorer, sans toutefois dire comment.
Cet angélisme et cette façon de faire croire au peuple suisse que les choses peuvent changer comme par un tour de magie, alors que tous les indicateurs financiers et démographiques disent le contraire, n’est tout simplement plus acceptable.
Comment pourrait-il en être autrement lorsque l’on sait que cette dette a augmenté de 20 milliards entre 1999 et 2002, soit de 20% en quatre ans, alors que l’augmentation du coût de la vie n’a crû que de 4% pendant cette même période. Avec une charge d’intérêt qui a augmenté de 200 millions depuis la même année de référence, pour atteindre les 3,75 milliards par an actuellement, il ne sera tout simplement plus possible que notre Etat fédéral puisse continuer à assumer les missions de base que le peuple et la constitution lui ont confiées. Pour le surplus nous ne devons pas oublier que nous traversons une période où le taux d’intérêt est favorable. Une augmentation de 1% de ce taux entraînerait un accroissement de 1,2 milliard de charge.
Les effets pervers de cette situation commencent d’ailleurs à se faire sentir. Le paquet de mesures d’économie que l’UDC soutien, est une mesure nécessaire à l’assainissement de nos finances, mais démontre bien que la Confédération s’engage dans beaucoup trop de missions qui ne sont pas obligatoires constitutionnellement, pour devoir par la suite procéder à des coupes à la tronçonneuse. Si le parlement et le Conseil fédéral avaient suivi la ligne financière que l’UDC préconise depuis de nombreuses années, nous n’en serions jamais arrivé là.
Toutefois et malheureusement la situation ne sera pas assainie pour autant. En effet ces mesures d’économie ne font que compenser les difficultés financières nouvelles qui apparaissent avec la diminution des rentrées fiscales. En recul de plus de 3 milliards de francs principalement sur l’impôt fédéral direct et l’impôt anticipé, cette diminution des recettes démontre bien deux choses. La première est que la moindre crise économique sur le plan national ou international a des effets directs et immédiats sur la situation de nos finances publiques, et la seconde, que la Confédération vit bien en dessus de ses moyens d’une façon structurelle lors des périodes conjoncturelles plus favorables, ce qui l’empêche de remplir son rôle anticyclique lorsque la crise apparaît parce qu’elle n’en a tout simplement plus les moyens.
Non tout cela doit changer, car sans une intervention drastique dans le cours des choses, la situation va continuer de se dégrader et il faudra bien une fois payer les pots cassés. Si le citoyen contribuable helvétique ne prend pas véritablement conscience de la situation, il deviendra alors inévitablement le dindon de la farce. En effet la Confédération n’aura pas d’autre choix que de monter les impôts, TVA et impôt fédéral direct, ainsi que les taux des cotisations des assurances sociales. La tendance ira aussi dans le sens de transférer des charges aux cantons comme le démontrent déjà certaines propositions. Dans ce cas là, le contribuable étant le même, il se trouvera à nouveau piégé par l’augmentation des contributions dues aux cantons.
L’UDC en ayant systématiquement refusé de confier de nouvelles charges à la Confédération a depuis longtemps combattu cette détérioration de nos finances publiques. Elle dénonce maintenant encore fortement cette dérive. Seule une modification importante de la composition actuelle du parlement permettra de changer le cours des choses. Pour combattre efficacement l’augmentation exponentielle du nombre de fonctionnaires engagés par l’administration fédérale, pour mettre fin à la tendance actuelle de confier toujours plus de tâches à la Confédération déresponsabilisant ainsi le citoyen, seule l’UDC apporte dans son programme des solutions efficaces et réalistes.
Si nous ne voulons pas être écrasés demain par un taux de TVA avoisinant les 20 % comme dans la plupart des pays d’Europe le citoyen doit réfléchir aujourd’hui et voter pour les candidats de l’UDC pour renforcer sa ligne politique cohérente et responsable et permettre son application.