L’immigration démesurée écrase la petite Suisse. Elle détruit notre na-ture, notre structure, nos institutions sociales. Et le Suisse individuellement s’appauvrit d’année en année.
I. Quelques banalités pour commencer
1. La Suisse a besoin de main-d’œuvre étrangère en des périodes de prospérité économique et lorsque la main-d’œuvre indigène n’est pas disponible en suffisance. L’initiative contre l’immigration de masse ne re-met pas en question ce principe.
2. La libre circulation des personnes est confortable pour nous autres chefs d’entreprise, parce que nous pouvons recruter des employés parmi 500 millions d’Européens et non seulement, en premier lieu, parmi 8 millions de Suisses. La disposition à travailler en Suisse est quasi illimitée en raison du niveau nettement plus élevé tant des salaires que des prestations sociales et d’assistance.
II. Ne pas fermer les yeux devant des évidences
1. En gardant le sens de la mesure dans l’immigration, comme l’exige l’initiative contre l’immigration de masse, on procure, d’une part, à l’économie la main-d’œuvre dont elle a besoin et, d’autre part, on garantit la priorité non pas des Européens, mais des Suisses. Cette initiative veille à ce que l’immigration soit utile à tous – et non seulement à la croissance globale.Le "gâteau complet" (PIB) s’est certes agrandi depuis 2007, mais la part de chacun au "gâteau" (PIB par personne) est restée quasiment inchangée.
2. Milton Friedman a déclaré ce qui suit: le libre-échange apporte la prospérité, mais on ne peut subordonner le capital et les per-sonnes (libre circulation des personnes) au libre-échange. Ce serait peut-être utile à quelques entreprises, aux managers, mais cela apporterait la pauvreté aux habitants du pays!
3. Une Suisse de 8 millions d’habitants et offrant un niveau de vie élevé ne peut, sans subir des conséquences négatives graves pour le pays et sa population, ouvrir aux mêmes conditions son marché du travail et ses institutions sociales à 500 millions d’Européens dont les pays connaissent sans exception des conditions salariales et sociales moins bonnes.
4. La poursuite de la libre circulation des personnes finira par ruiner la Suisse. En des périodes économiquement difficiles, qui viendront for-cément, cette libre circulation des personnes provoquera des ten-sions sociales graves dont on ignore encore les conséquences dangereuses. Il faut donc agir dès à présent.
5. Les conséquences négatives sont déjà visibles à présent!
Comparons le PIB et l’immigration de 2007 à 2012 avec ceux des six an-nées précédentes (immigration contrôlée entre 2002 et 2007).
6. Les menaces du Conseil fédéral et de l’organisation economiesuisse sont à placer au même niveau que celles qui précédaient en 1992 le refus populaire de l’adhésion à l’EEE/UE et qui avaient fait dire à ces mêmes milieux le jour de la votation ""La Suisse est perdue!".
Aujourd’hui, vingt ans après le non à l’EEE/UE, la Suisse se porte mieux que tous les pays de l’UE.
En 2000, ces mêmes milieux ont prédit au peuple suisse qu’il n’y aurait que 8000 immigrants de plus que d’émigrants. Ils étaient 80 000 en moyenne annuelle durant les cinq ans écoulés! Il n’y a aucun crédit à accorder aux menaces et aux prédictions du Conseil fédéral, des associations économiques et des syndicats.
7. En tant que chefs d’entreprise responsables, nous devons soutenir l’initiative contre l’immigration de masse comme dans les années soixante lorsqu’il s’agissait également de limiter l’immigration et en 1992 quand il fallait sauvegarder l’indépendance de la Suisse. Même si la classe politique et la classe économique, aveuglées par des intérêts à court terme, refusent d’admettre cette évidence.
Résumé
L’immigration démesurée écrase la petite Suisse. Elle détruit notre na-ture, notre structure, nos institutions sociales. Et le Suisse individuellement s’appauvrit d’année en année.
Les Suisses devront choisir le 9 février 2014: veulent-ils un pays sur-peuplé, des trains bondés, le chaos sur les routes, la pénurie de loge-ment, des paysages bétonnées, une foule de chômeurs et une nouvelle pauvreté ou veulent-ils régler eux-mêmes avec mesure l’immigration afin que la Suisse demeure un pays libre, prospère et assurant le plein emploi.