On assiste à un malaise grandissant dans la population suisse: "Nous autres citoyens suisses, nous pouvons certes voter, mais finalement il ne se passe rien ou on fait même le contraire de ce que…
On assiste à un malaise grandissant dans la population suisse: « Nous autres citoyens suisses, nous pouvons certes voter, mais finalement il ne se passe rien ou on fait même le contraire de ce que nous voulons. » Voilà ce que l’on dit partout dans le pays. Ce malaise a de bonnes raisons. Le dernier exemple en date: l’initiative sur le renvoi des étrangers criminels qui a été approuvée par le peuple et les cantons.
Après une campagne de votation intense, l’initiative sur le renvoi a été clairement approuvée le 28.11.2010 par le peuple et les cantons. Le contreprojet, que lui avaient opposé le Conseil fédéral et le Parlement, a été massivement rejeté. Aucun canton ne la soutenu.
Cette initiative approuvée par le souverain exige que les délinquants étrangers – notamment les auteurs de délits contre la vie et l’intégrité physique et les cambrioleurs – soient expulsés, et cela indépendamment de la lourdeur de la peine prononcée contre eux. Selon le contreprojet refusé, une expulsion ne pourrait avoir lieu qu’à partir d’une peine minimale de 6 mois.
Face à l’augmentation massive de la criminalité étrangère, il est inquiétant de voir des autorités politiques tout mettre en œuvre pour empêcher l’application de cette décision prise par le peuple. Dix-sept mois ont passé depuis l’acceptation de l’initiative. On s’est jusqu’ici contenté de constituer une commission d’experts qui, comme le laissait prévoir sa composition, a proposé une loi s’inspirant du contreprojet refusé. Sinon rien. Conclusion: on prend son temps, beaucoup de temps. On laisse le dossier s’endormir au fond de la pile. Et la criminalité étrangère reprend de plus belle. La volonté du peuple est méprisée.
Ces atteintes à la démocratie peuvent aussi être observées dans d’autres domaines. Songeons à la restriction du droit d’initiative, à l’introduction d’une juridiction constitutionnelle ou à la priorité que l’on donne au droit étranger par rapport au droit suisse.
L’UDC est donc fermement décidée à lancer une nouvelle initiative populaire, ladite « initiative de mise en œuvre » qui, comme son nom l’indique, sera directement applicable et entrera immédiatement en vigueur après son adoption par le peuple. Vérifié par la Chancellerie fédérale, le texte de cette initiative est prêt. S’il est accepté par le souverain, le Conseil fédéral et le Parlement n’auront plus la possibilité d’ignorer la volonté populaire.
L’initiative d’application est une contribution importante au renforcement des droits populaires et au respect de la volonté du peuple.