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OUI le 5 juin à un « financement équitable des transports »

Les automobilistes et autres usagers de la route paient de plus en plus d’impôts et de redevances – et sont tout de même bloqués dans des bouchons toujours plus longs. Nous devons donc nous battre: pour les automobilistes, mais aussi et surtout pour l’économie en général, les arts et métiers en particulier qui ont besoin d’une infrastructure routière intacte pour fonctionner. Voilà pourquoi je dis oui à l’"initiative vache à lait" – et vous aussi, j’espère!

Nadja Umbricht-Pieren
Nadja Umbricht-Pieren
conseillère nationale Kaltacker (BE)

Les nombreux goulets d’étranglement, le mauvais état d’entretien et l’exploitation déficiente des routes nationales affectent la sécurité routière et empêchent les usagers de la route de progresser rapidement. Et la situation s’aggrave de jour en jour.

Le nombre d’heures d’attente dans les bouchons augmente rapidement. Si en 2009 les Suissesses et les Suisses étaient encore bloqués pendant 8029 heures dans les embouteillages, cette perte de temps globale a atteint 21 509 heures en 2014. Le dommage économique des bouchons est estimé à quelque 2 milliards de francs à charge principalement des consommateurs par le biais d’une augmentation des prix.

Autre conséquence des bouchons: des atteintes plus fortes à l’environnement à cause de l’augmentation de la consommation de carburant et, partant, des émissions de CO2. Ce problème s’aggravera massivement à l’avenir à cause de l’immigration incontrôlée de quelque 80 000 personnes par an. Il est donc dans l’intérêt de tous les usagers de la route, des automobilistes jusqu’aux piétons, en passant par les cyclistes, que des investissements soient faits dans les routes nationales.

Lancée par les associations routières et des représentantes et représentants de l’UDC, du PLR et du PDC, l’initiative populaire "pour un financement équitable des transports" exige que le produit de l’impôt sur les huiles minérales soit à l’avenir entièrement investi dans la route. Aujourd’hui, la moitié de cet impôt disparaît dans la caisse générale de la Confédération. En clair: la moitié de cet argent est détournée à d’autres fins! Si l’initiative est acceptée, la totalité de cet impôt sur les carburants sera affectée au trafic routier.

Les partis du centre-gauche et le Conseil fédéral prétendent que l’argent manque pour éliminer les goulets d’étranglement et entretenir les routes. C’est faux: cet argent est bien là, mais il est dépensé au mauvais endroit!

La Confédération envisage de combler le découvert qui s’annonce dans le financement des routes grâce à un fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération appelé FORTA. Ce projet prévoit notamment une augmentation du prix de l’essence et du diesel de 4 à 6 centimes par litre. Encore une augmentation des impôts et une fois de plus les automobilistes doivent payer! On fait fausse route à mon avis.

Le projet FORTA sera examiné au Conseil national durant la session parlementaire de juin. Le Conseil des Etats a déjà traité cet objet. L’UDC refuse une nouvelle arnaque aux frais des usagers de la route. Depuis de nombreuses années, les automobilistes, motocyclistes et camionneurs paient toujours plus d’impôts et de redevances. Sur les quelque 9 milliards de francs qu’ils versent chaque année à l’Etat, seuls 30% sont affectés à la route, le reste revenant à la caisse générale de la Confédération et aux transports publics. Il est donc totalement injuste de faire passer une fois de plus à la caisse les usagers motorisés de la route via une hausse des impôts sur les carburants alors qu’ils paient déjà plus qu’assez. Par analogie au NAF, le FAIF prévoit un investissement de 6,4 milliards de francs dans l’aménagement et l’entretien de l’infrastructure ferroviaire, un montant financé pour l’essentiel par la collectivité et les usagers de la route. Il est grand temps de mettre fin à cette inégalité de traitement du rail et de la route.

Les adversaires de l’initiative brandissent la menace de programmes d’économie, car les 1,5 milliard de francs que les usagers de la route versent aujourd’hui à la caisse générale de la Confédération y feraient défaut. Or, il ne s’agit là que de 2% du budget fédéral. La Confédération peut parfaitement faire une économie de 2%. Je me permets de rappeler à ce propos que l’Etat dépense chaque année des dizaines de millions de francs dans divers domaines sans que les médias n’y prêtent la moindre attention. Il faut aussi relever que cette initiative rendra le trafic plus fluide, ce dont l’économie profitera grandement. La Confédération en bénéficiera aussi sous la forme de rentrées fiscales supplémentaires. C’est une évidence: une économie qui fonctionne bien paie aussi plus d’impôts.

Tout le monde profite de cette initiative: trams, bus, cars postaux, automobiles, camions, motos, cyclistes et piétons. Car un financement équitable des transports permet de supprimer des goulets d’étranglement. Des routes bien aménagées et entretenues sont aussi plus sûres. Les cantons et les communes y gagnent également, car ils auront plus de moyens financiers pour l’aménagement et l’entretien des routes cantonales et communales. Les quartiers résidentiels seront plus sûrs grâce aux routes de contournement; les villes et les agglomérations seront déchargées. Cette initiative apporte une importante plus-value à TOUS.

Il faut dire OUI le 5 avril prochain, car

  • une infrastructure routière négligée provoque plus de 21 000 heures d’attente dans les bouchons, soit des pertes économiques de quelque 2 milliards de francs par an;
  • la route est le principal mode de transport: plus de 75% du trafic de personnes et 60% des transports de marchandises passent par la route. Quelque 75% des passagers des transports publics empruntent la route;
  • l’économie a besoin d’une infrastructure routière intacte;
  • les régions périphériques sont souvent mal desservies par les transports publics;
  • la croissance de la population et des besoins de mobilité augmentent la charge sur le réseau routier.

Je vous remercie d’avance de dire oui le 5 juin prochain à l’initiative "pour un financement équitable des transports" comme l’ont d’ailleurs fait toutes les conseillères nationales et tous les conseillers nationaux UDC.

Nadja Umbricht-Pieren
Nadja Umbricht-Pieren
conseillère nationale Kaltacker (BE)
 
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