La présidente désignée de la Confédération pour 2010, Doris Leuthard, évoque ses objectifs dans divers interviews accordés à la presse: davantage de séances spéciales, réforme du gouvernement et …
Silvia Bär, Secrétaire générale adjointe UDC Suisse
L’année présidentielle de Hans-Rudolf Merz arrive à son terme. La présidente désignée de la Confédération pour 2010, Doris Leuthard, évoque ses objectifs dans divers interviews accordés à la presse: davantage de séances spéciales, réforme du gouvernement et plus de temps pour les conseillers fédéraux afin de leur permettre de soigner leurs relations internationales. Compte tenu des perspectives économiques, de l’immigration incontrôlée ainsi que de l’endettement constant de l’Etat et des œuvres sociales, ces intentions ne prêtent guère à l’optimisme.
Même si la présidente désignée de la Confédération n’annonce pas tous ses projets dans ces interviews, elle semble tout de même accorder la priorité à la réforme du gouvernement: « L’année 2009 a été révélatrice: dans un monde globalisé, les pays font le forcing dans la concurrence économique internationale. Nous devons nous demander si notre système est à la hauteur de ce défi. » Comme si le forcing dans la concurrence internationale des places économiques était une nouveauté! Il en a toujours été ainsi et cela ne changera pas. Reconnaître ce phénomène aujourd’hui, c’est faire preuve d’une naïveté coupable.
Le gouvernement national doit défendre les intérêts des citoyennes et des citoyens. Cette action comprend aussi la politique étrangère, mais non pas une diplomatie bruyante, pas plus qu’une politique extérieure tellement imbriquée au niveau international qu’elle n’est plus capable de distinguer les propres intérêts du pays et de les représenter comme c’est son mandat. Au lieu d’évoquer les priorités réelles de la Suisse comme la planification de l’abandon de certaines tâches, la garantie financière de nos institutions sociales, la reprise du contrôle de l’immigration ainsi que la sécurité des citoyens chez eux et dans la rue, la conseillère fédérale Doris Leuthard se perd dans des vains propos sur la réforme du gouvernement et l’image de la Suisse à l’étranger: « Nous devons dégager du temps pour être plus présents à l’étranger. » Non, il n’est pas nécessaire que le Conseil fédéral soit encore plus présent à l’étranger. Par contre il est urgent que le gouvernement relève, comme c’est son devoir, les vrais défis politiques de notre pays.