La direction et les cadres du parti UDC se sont retrouvés le 27 mai dernier sur le Grütli. Pour toutes les Suissesses et tous les Suisses, cette prairie est indissociablement liée à l’histoire de…
La direction et les cadres du parti UDC se sont retrouvés le 27 mai dernier sur le Grütli. Pour toutes les Suissesses et tous les Suisses, cette prairie est indissociablement liée à l’histoire de la fondation de la Suisse. En ce lieu, la majorité des citoyens se sont souvenus au moins une fois durant leur scolarité du pacte des Confédérés de 1291. Modeste, mais chargée de symboles, la prairie du Grütli, qui est propriété nationale, illustre bien la divergence fondamentale entre la Suisse est les pays environnants où des monuments de prestige rappellent les rois et les grands du pays. Le Grütli incarne la liberté et l’autodétermination. En 1860, la Société suisse d’utilité publique (SSUP) en a fait cadeau à la Confédération comme « propriété nationale inaliénable ». On lit ce qui suit dans une lettre adressée le 16 mars 1860 par la SSUP au Conseil fédéral (trad.): « Nous vous prions donc d’accepter ce cadeau que nous vous offrons au nom de tout le peuple et d’être un fidèle gardien du Grütli afin que cette prairie reste jusqu’en des temps lointains un symbole pur et modeste de notre liberté. » Sur son portail internet, la SSUP définit le but du site internet Grütli comme un lieu d’échange sur notre pays et ses valeurs.
La SSUP a cependant décidé de manière autoritaire et sans consulter personne que les partis politiques n’étaient pas les bienvenus sur le Grütli. Il n’en est absolument pas question dans le règlement d’utilisation de la SSUP, mais celle-ci affirme qu’il s’agit d’une « pratique permanente ancienne de plusieurs décennies ».
La SSUP doit se rappeler ses propres racines et reconnaître que la liberté est le bien le plus précieux. La liberté est défendue par le citoyen en tant que souverain. Les partis politiques sont des acteurs importants dans notre système fédéraliste et libéral. La Constitution fédérale retient en effet ce qui suit dans son article 137: « Les partis politiques contribuent à former l’opinion et la volonté populaires. »
Pour l’UDC, il serait temps que la SSUP revienne sur sa pratique autoritaire. Les partis politiques ne doivent pas avoir besoin de demander une autorisation pour organiser de petites manifestations internes. Une demande ne doit être faite que pour des grands rassemblements. Et ces demandes doivent, d’une manière générale, recevoir une réponse positive dans la mesure où elles sont compatibles avec l’utilisation habituelle du Grütli. Le groupe parlementaire UDC examinera durant sa séance de demain une intervention dans ce sens. Toni Brunner, président de l’UDC Suisse, prendra contact avec les autres partis afin que le Grütli redevienne un lieu accessible à toutes les Suissesses et tous les Suisses, et notamment aux partis politiques qui sont le principal support de la liberté d’opinion et de formation de la volonté populaire.