Critiques sévères contre la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral et la décision irréfléchie du Parlement d’abandonner le nucléaire: voilà en résumé les conclusions du séminaire spécial sur…
Critiques sévères contre la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral et la décision irréfléchie du Parlement d’abandonner le nucléaire: voilà en résumé les conclusions du séminaire spécial sur la politique énergétique que l’UDC Suisse a tenu à Aarau. Plus de 100 politiciens spécialisés dans le secteur énergétique de tous les partis cantonaux, des experts et d’autres personnes intéressées sont venus débattre du futur approvisionnement de la Suisse en énergie. Ils ont clairement rejeté le concept du Conseil fédéral, à leurs yeux irréaliste et reposant sur de vagues espoirs. En revanche, la stratégie énergétique de l’UDC a recueilli les suffrages des intervenants et participants. Reposant sur des technologies connues aujourd’hui ainsi que sur des chiffres et données réalistes, ce projet assure en effet l’avenir énergétique de la Suisse.
L’UDC Suisse a tenu samedi dernier à Aarau un congrès spécialisé sur l’énergie. Plus de cent experts et personnes intéressées des partis cantonaux ont débattu de la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral et du contreprojet que l’UDC Suisse a présenté à la fin du mois d’août dernier sous la forme d’un document de fond. De l’avis général des participants, les mesures proposées par le Conseil fédéral, et moyennant desquelles le gouvernement entend provoquer un « tournant énergétique », sont optimistes, illusoires et excessivement dirigistes. Des représentants qualifiés du secteur de la production d’énergie ainsi que des consommateurs ont critiqué la stratégie gouvernementale qui chargerait lourdement l’économie suisse et menacerait de nombreux emplois. Bénéficiant actuellement d’un approvisionnement en électricité efficace, la Suisse dériverait par la faute des projets gouvernementaux vers une économie planifiée et une forte dépendance de l’étranger avec à la clé une hausse massive des prix de l’électricité. De plus, la stratégie du Conseil fédéral n’offre aucune sécurité au niveau de la planification et du droit.
En lieu et place de projets aussi dirigistes et mal réfléchis, la Suisse devrait rapidement procéder à la libéralisation du secteur énergétique et renforcer la production d’énergie dans le pays. L’avenir appartient aux agents énergétiques permettant le stockage d’énergie, donc exploitables à tout instant. Les formes de production dépendant de la météorologie et des saisons peuvent certes apporter une contribution, mais elles sont incapables de garantir en suffisance l’indispensable énergie dite en ruban.
Ne pas commettre les mêmes erreurs que les autres pays
Les exposés et la discussion qui a suivi ont clairement mis en évidence les défauts de la stratégie du Conseil fédéral qui conduit dans une voie sans issue. Plus grande dépendance de l’étranger, hausse des prix, détérioration de la sécurité de l’approvisionnement et réforme fiscale écologique qui augmente les charges grevant la population et l’économie, voilà les conséquences inévitables de cette politique. Les critiques les plus sévères ont été adressées à la stratégie précipitée et mal réfléchie de l’abandon du nucléaire. On ne connaît aujourd’hui que les propositions du premier paquet de mesures valable jusqu’en 2020. Toutes les autres réformes, qui interviendront encore plus massivement dans un marché fonctionnant parfaitement, seront soumises au peuple selon la bonne vieille tactique du salami, donc à un moment où les citoyens et l’économie seront placés devant des faits accomplis. Ce procédé cousu de fil blanc est d’une perfidie inacceptable. En refusant de nommer dès à présent les mesures les plus restrictives, le Conseil fédéral espère prévenir les critiques contre sa stratégie énergétique 2050. Les conséquences réelles de la stratégie d’abandon du nucléaire ne seront connues que lorsque la Suisse aura déjà avancé sur cette voie néfaste au point qu’elle ne pourra plus reculer. La Suisse s’apprête donc à répéter à son tour les graves erreurs commises par d’autres pays, soit en particulier par l’Allemagne.
L’UDC refuse de participer à ce jeu excessivement risqué. La stratégie qu’elle propose indique comment il est possible de garantir, sur la base des technologies et possibilités actuelles, l’approvisionnement énergétique et électrique de la Suisse sans utopies et autres miroirs aux alouettes, sans hausse massive des prix et sans augmenter la dépendance de l’étranger. Les châteaux en Espagne construits par un Conseil fédéral aveuglé par l’idéologie nous conduisent directement vers le néant énergétique et privent la Suisse de sa compétitivité et, partant, de sa prospérité. Il serait grand temps que les autres partis bourgeois s’éveillent à leur tour et rejettent également le projet d’abandon du nucléaire lancé par le Conseil fédéral.