L’UDC a tenu conférence de presse le 20 février 2012 pour présenter ses propositions concernant la révision de la loi sur l’asile. Plus de la moitié de ces idées viennent d’être reprises par le…
par Miriam Gurtner, secrétaire du groupe parlementaire UDC
L’UDC a tenu conférence de presse le 20 février 2012 pour présenter ses propositions concernant la révision de la loi sur l’asile. Plus de la moitié de ces idées viennent d’être reprises par le Conseil national. Sur les cinq motions soumises par l’UDC, la Commission des institutions politiques (CIP) en a retenues trois qui ont toutes été adoptées par le Conseil national. C’est donc bien grâce à l’UDC que cette réforme précédemment molle de la loi sur l’asile a pris un tour plus ferme. L’UDC constate avec plaisir qu’elle a réussi, grâce sa sérieuse préparation de cet objet, à tirer de leur léthargie les partis du centre qui, avec un peu de retard certes (parfois seulement au moment des débats à la Grande Chambre), ont également formulé des propositions intéressantes et contribué ainsi à rendre cette loi plus efficace. Il appartient maintenant au Conseil des Etats de faire à son tour la preuve qu’il veut corriger les dysfonctionnements du secteur de l’asile en soutenant les durcissements apportés à ce projet.
L’UDC a réussi à faire passer au Conseil national les durcissements suivants de la loi:
Autres durcissements approuvés par le Conseil national:
Les modifications suivantes sont transférées dans un projet traité en procédure d’urgence et entrent en vigueur immédiatement après leur adoption par le Parlement (à condition que le Conseil des Etats les approuve également):
Malheureusement, l’UDC n’a pas réussi à faire passer toutes ses propositions. Les exigences suivantes n’ont été soutenues que par une minorité du Conseil national, si bien que la nouvelle loi ne sera pas véritablement durcie et efficace:
La suite des événements
Le Conseil des Etats examinera durant la prochaine session parlementaire d’automne les divergences dans ce projet de loi. Selon le nombre de divergences restantes, le projet de loi sera définitivement adopté durant la session d’automne ou d’hiver 2012.
La partie du projet traitée en urgence entrera en vigueur immédiatement après son adoption en votation finale, donc en automne ou en hiver 2012.
Les partis de gauche et l’industrie de l’asile lanceront sans doute un référendum contre la totalité du projet, si bien que les dispositions non urgentes ne pourront entrer en vigueur qu’après la votation populaire, donc entre le milieu et la fin 2013.
Mais même si cette version de la loi sur l’asile durcie par le Conseil national devait être définitivement approuvée par le Parlement et entrer telle quelle en vigueur, il dépendra essentiellement de son exécution si les dysfonctionnements du secteur de l’asile peuvent être effectivement corrigés. Malheureusement, on doit constater aujourd’hui déjà que la plupart des acteurs n’ont pas la volonté d’adopter une ligne dure dans l’application de la loi et refusent d’exploiter toutes les possibilités des dispositions existantes. C’est bien pour cette raison qu’il a fallu durcir la loi. Il est donc d’autant plus important que le Conseil fédéral, l’Office fédéral de la migration, les communes et les cantons soient placés devant leurs responsabilités et contraints d’appliquer les durcissements voulues par le Parlement. Voilà la seule manière de rétablir le crédit de l’asile suisse et de le faire accepter par la majorité de la population.
Une politique d’asile pour les vrais réfugiés et non pas pour les profiteurs.