La semaine dernière, les Chambres fédérales ont mis le point final après de longues délibérations à la première partie de la révision de la loi sur l’asile. Grâce à l’UDC, ces mesures, qui…
La semaine dernière, les Chambres fédérales ont mis le point final après de longues délibérations à la première partie de la révision de la loi sur l’asile. Grâce à l’UDC, ces mesures, qui entreront immédiatement en vigueur grâce à la procédure d’urgence, apportent diverses améliorations au régime actuel. Mais ce serait une illusion de croire que les dysfonctionnements insupportables du secteur de l’asile seraient ainsi réglés. Il faudra d’autres interventions et des plus rigoureuses pour corriger durablement les problèmes lancinants que la Suisse connait aujourd’hui dans ce domaine. L’UDC a donc décidé de préparer une nouvelle initiative populaire dans ce sens.
Au fil de ce débat parlementaire, l’UDC a présenté 45 propositions durcissant la loi sur l’asile. La moitié environ a été acceptée dans les deux conseils, si bien que l’UDC a fortement marqué cette discussion de son empreinte. Par exemple, les objecteurs de conscience et les requérants faisant valoir des motifs intervenus après leur fuite (par exemple, une activité politique en Suisse) ne bénéficieront plus de la qualité de réfugié de ce seul fait. Le système de l’aide d’urgence et de l’aide sociale a été restreint pour les requérants et les obligations de participation des requérants à la procédure d’asile ont été renforcées. La première partie de ces mesures sera mise en vigueur par le biais d’une procédure d’urgence. Ces améliorations ne doivent cependant pas faire oublier que des propositions importantes de l’UDC ont été rejetées par la majorité de centre gauche du Parlement fédéral, soit par exemple, une sensible accélération de la procédure ou encore l’installation de centres fermés pour les requérants récalcitrants, voire criminels.
La situation insatisfaisante actuelle se poursuivra donc: d’une part, des modifications fondamentales de la procédure d’asile ne seront examinées que dans une deuxième étape de cette révision et, d’autre part, l’office fédéral chargé d’appliquer cette législation est complètement dépassé par les événements et se trouve dans un état lamentable. De toute évidence, la responsable du département concernée, la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga, n’a pas la volonté politique de corriger cette situation. La Suisse est toujours beaucoup trop attractive pour les migrants économiques et pour d’autres personnes qui n’ont aucun droit à l’asile, voire qui abusent systématiquement de l’hospitalité helvétique.
L’UDC prend les choses en main
L’UDC ne se satisfait pas des modestes progrès réalisés grâce à cette révision. Le fait que les partis de gauche et les organisations de réfugiés aient renoncé à lancer en référendum en dit long sur les « durcissements » apportés à la loi sur l’asile. Ces milieux savent très bien que la grande majorité de la population en a plus qu’assez des problèmes de l’asile et exige qu’on y apporte enfin une solution. Faute d’arguments sérieux, Amnesty International se contente actuellement de lancer une campagne insultante contre les élus politiques de droite qui s’engagent pour un durcissement de la loi sur l’asile. Voilà comment cette organisation utilise les dons qu’elle récolte!
Pour l’UDC, il est évident que les prochaines étapes de cette correction de la procédure d’asile doivent suivre rapidement. Voilà pourquoi elle travaille actuellement à la préparation d’un nouveau projet d’initiative populaire sur l’asile. Les problèmes non résolus dans le secteur de l’asile, les procédures inefficaces et trop longues, l’exécution lacunaire et la criminalité générée par l’asile attendent depuis trop longtemps une solution durable. Les procédures pour les requérants d’asile doivent être réduites massivement, soit à 30 jours au maximum. Il ne faut accorder qu’une seule possibilité de recours auprès d’une instance installée au Département fédéral de justice et police qui doit traiter les recours en l’espace de dix jours. Les requérants, qui violent les règles de la procédure d’asile, doivent en être exclus sans discussion possible.
Pendant le temps que durent les procédures d’asile ainsi raccourcies, les requérants ne doivent plus être répartis entre les cantons et les communes, mais installés dans un centre d’accueil. On pourrait aussi imaginer trois centres d’accueil, un en Suisse romande, l’autre en Suisse alémanique et le troisième au Tessin. Toutes les procédures doivent avoir lieu dans ces centres fermés. Pour garantir que les requérants d’asile soient disponibles pour les interrogatoires et pour assurer un déroulement rapide et efficace de la procédure, les personnes engagées dans la procédure d’asile n’auront pas le droit de quitter ces centres pendant toute la durée de la procédure. Cette manière de faire réduira aussi massivement le problème de la criminalité et le pouvoir d’attraction excessif que la Suisse exerce actuellement sur les requérants du monde entier en sera atténué de manière significative.
Insinuations malveillantes
On ne voit pas pourquoi il ne serait pas possible d’instituer des procédures rapides en Suisse alors que d’autres pays les pratiquent couramment. Il s’est avéré ces derniers jours qu’il existe toujours en Suisse des milieux qui s’opposent par tous les moyens à la correction des dysfonctionnements actuels. Ainsi, certains médias ont qualifié les centres fédéraux proposés de « camps d’internement » et le quotidien « Aargauer Zeitung » a poussé la mauvaise foi au point d’oser parler de « camps de concentration », mots que ce journal a mis dans la bouche d’un professeur interrogé. Cette attitude lamentable illustre bien les méthodes utilisées aujourd’hui pour dénigrer l’UDC. Celle-ci ne se laissera cependant pas déconcerter. Pour l’UDC, il s’agit de résoudre, dans l’intérêt de la population, un problème brûlant. Nous ne relâcherons pas et nous concentrerons nos forces sur la solution du problème de l’asile.