La politique d’asile aujourd’hui menée par le Conseil fédéral, et par la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, est mauvaise.
La politique d’asile aujourd’hui menée par le Conseil fédéral, et par la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, est mauvaise. Tout le monde le dit : coûts, criminalité ou problèmes de logement, tout augmente. Et la révision de la loi sur l’asile, telle que proposée en votation populaire le 5 juin prochain, ne va pas améliorer une situation plutôt difficile. Cette révision doit être combattue. Voilà donc les raisons de mon « non ».
La révision proposée prévoit que la Confédération peut exproprier des communes ou des particuliers, propriétaires de terrains ou bâtiments, pour y construire de nouveaux centres d’asile. Ancien conseiller communal et syndic de ma commune de Châtonnaye en Glâne fribourgeoise, je suis outré. Cette proposition est scandaleuse : elle va à l’encontre de notre démocratie, elle est totalement opposée à notre culture du dialogue, de la recherche de compromis. Cette politique de la contrainte n’est pas la solution : elle va provoquer tensions et rebellions. Alors qu’il existe des communes prêtes à mettre terrains ou bâtiments à disposition – mais après explications, négociations. Je prends l’exemple de ma paroisse, prête il y a quelque temps à mettre une ancienne cure, contre location, à disposition de la Confédération. Laquelle a refusé l’offre.
Que dire encore contre cette révision ? Un « non » catégorique contre l’avocat gratuit. L’homme de loi ainsi offert aux requérants n’est pas si gratuit que cela… Le contribuable finance ces avocats alors que la Confédération mène une rigoureuse politique d’économies ! Le contribuable finance ces avocats, dont le travail ne va que rallonger les procédures, permettant ainsi aux requérants de rester en Suisse… encore plus longtemps que s’ils avaient été renvoyés au terme d’une procédure rapide… Ces avocats gratuits vont tout simplement alimenter une véritable « usine à gaz » juridico-administrative dont notre pays n’a que faire.
Il faut dire « non » à cette révision de la loi sur l’asile. Et ce n’est nullement faire preuve de manque d’humanité, c’est plus pragmatiquement renoncer à des coûts supplémentaires, à des contraintes antidémocratiques, bref à de fausses solutions pour un vrai problème.