Il faut admettre que le Conseil fédéral et le Parlement s’attaquent, avec la stratégie énergétique 2050 (SE 2050), à une problématique importante. Cela dit, la proposition concrète va au-delà du but visé. Elle est à ce point radicale que toutes celles et ceux qui ne considèrent pas l’environnement et l’économie de manière séparée doivent tout simplement dire «non» !
La nouvelle loi sur l’énergie exige que la consommation énergétique par personne et par année soit réduite de 16% jusqu’en 2020 et de 43% jusqu’en 2035; la consommation en question est mesurée sur la base de la situation qui prévalait en 2000. Autrement dit, nous devons pratiquement diviser par deux notre consommation d’énergie jusqu’en 2050. Une telle entreprise n’est guère envisageable et ne saurait se réaliser aussi rapidement. A moins que l’on ne fasse intervenir la main de fer de l’appareil d’Etat et que l’on envisage de mettre sous tutelle la population et l’économie. Cela pourrait même aller jusqu’à inciter la politique à prendre des mesures dont les bénéfices sur le plan énergétique ne sauraient nullement compenser les coûts économiques. Voilà qui ne manquerait pas de coûter énormément à notre économie et à notre marché de l’emploi, qui doivent impérativement pouvoir compter sur des prix attractifs s’ils entendent rester compétitifs.
Les ambitions affirmées de la SE 2050 doivent donc être réduites. Il ne s’agit pas ici d’exacerber l’esprit de rentabilité, mais plutôt de miser sur les forces salutaires du marché et l’esprit de pionnier et d’innovation qui anime les entreprises de notre pays. Il convient en effet de relever que l’économie a reconnu depuis longtemps déjà que le débat sur les énergies renouvelables retient plus que jamais l’attention publique. La clé d’un développement économique capable d’affronter le futur réside donc dans la création de conditions-cadres libérales et l’augmentation de l’efficacité des ressources et de la productivité énergétique, et non pas sur l’imposition de règles de consommation relevant de l’économie planifiée.
Et pour conclure: La SE 2050 pose des questions légitimes et oriente la discussion dans la bonne direction. Son contenu ne parvient néanmoins pas à convaincre car elle est trop radicale. Les Jeunes libéraux-radicaux de Suisse soutiennent en conséquence le référendum lancé contre la stratégie énergétique 2050.