Le projet de révision mis en consultation menace la qualité des Hautes écoles spécialisées, ignore les besoins de l’économie et s’inspire des faiblesses des systèmes de formation étrangers. L’UDC…
L’UDC rejette le projet.
Le projet de révision mis en consultation menace la qualité des Hautes écoles spécialisées, ignore les besoins de l’économie et s’inspire des faiblesses des systèmes de formation étrangers. L’UDC le renvoie donc à son expéditeur pour modification.
Une révision intelligente de l’ordonnance sur la maturité professionnelle fédérale devrait avoir pour objectif d’accroître la qualité de la formation. Appliqué à la maturité professionnelle, ce principe signifie que les élèves doivent répondre à des exigences qui leur permettent de suivre l’enseignement des Hautes écoles spécialisées (HES). Ainsi, les HES peuvent partir du principe que les titulaires d’une maturité professionnelle disposent de connaissances fondées et d’un savoir-faire pratique qui les rendent aptes à suivre des filières d’étude de haut niveau. Voilà d’ailleurs la seule manière de s’imposer sur un marché de plus en plus concurrentiel et international.
La révision proposée de la maturité professionnelle poursuit un objectif inverse: en diluant les critères d’exigence – libre choix des disciplines, adaptation à la maturité gymnasiale, extension de l’interdisciplinarité – les auteurs de cette réforme estompent les objectifs de l’enseignement et rendent plus difficile l’appréciation des performances des élèves. De surcroît, les jeunes entrant dans les HES ne présentent plus un niveau de connaissance uniforme, ce qui complique l’enseignement.
En se détournant d’une formation professionnelle sérieuse et approfondie, la Suisse reprendrait à son compte les faiblesses du système de formation anglo-saxon. Il ne peut être question d’adapter la maturité professionnelle à la maturité gymnasiale; la maturité professionnelle doit être équivalente, mais différente. La compétence professionnelle spécifique est la marque de qualité des Hautes écoles spécialisées. Or, c’est précisément elle que cette révision met en péril. Si la maturité professionnelle ne garantit plus une préparation solide aux études professionnelles, les HES seront contraintes de procéder à des examens d’admission. La maturité professionnelle perdrait ainsi son sens, à savoir donner à son titulaire le droit d’accéder aux HES sans examen d’entrée.
L’UDC rejette cette révision qui, prétendument, vise une flexibilisation de la maturité professionnelle. La qualité et le niveau élevé de la formation professionnelle suisse doivent absolument être sauvegardés. Un relâchement dans les efforts de formation professionnelle aurait des conséquences négatives graves pour toute l’économie suisse.