Pour l’UDC, le projet de rapport sur la politique aéronautique suisse mis en consultation aujourd’hui est en principe utile. Néanmoins, on y trouve quelques conclusions contradictoires qui sont le…
(UDC) Pour l’UDC, le projet de rapport sur la politique aéronautique suisse mis en consultation aujourd’hui est en principe utile. Néanmoins, on y trouve quelques conclusions contradictoires qui sont le signe nette d’une dangereuse absence de direction au DETEC. L’UDC invite le conseiller fédéral Moritz Leuenberger à assumer ses responsabilités de chef, même s’il doit imposer des mesures impopulaires.
Le rapport sur la politique aéronautique de la Suisse mis en consultation aujourd’hui suscite la question de savoir si le conseiller fédéral Moritz Leuenberger et les autorités concernées du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) sont réellement conscients des priorités qu’ils doivent se fixer aujourd’hui. Le rôle économique des transports aériens pour la Suisse est certes apprécié de manière correcte, mais la Confédération continue de donner la priorité à l’application de normes de protection de l’environnement sensiblement plus sévères que la moyenne internationale au lieu de se préoccuper en premier lieu de la sauvegarde des liaisons aériennes internationales et intercontinentales de la Suisse.
Le transfert au niveau fédéral des compétences de planification pour les aéroports nationaux doit être refusé par principe, car les cantons sont souverains en matière d’aménagement du territoire. Il convient néanmoins de tenir compte du fait que les problèmes posés par les aéroports nationaux touchent l’ensemble de la Suisse et non seulement les cantons concernés. Ces problèmes doivent donc être résolus dans l’intérêt de l’économie globale de la Suisse. Il s’agit de trouver une solution permettant de respecter la structure fédéraliste de la Suisse et d’accorder un droit de participation aux cantons directement touchés. Pour l’UDC, il est en tout cas hors de question que la Confédération reprenne totalement à son compte les aéroports nationaux.
Au lieu d’assumer enfin ses responsabilités de direction (même en prenant des mesures impopulaires), Moritz Leuenberger continue de se disperser en tentant une fois de plus de faire plaisir à tous les groupes d’intérêts. Or, il n’est plus temps de tenir de nouvelles « tables rondes ». Aujourd’hui, il faut prendre des décisions claires. Malheureusement, ce rapport ne répond pas à la question de savoir si le conseiller fédéral Moritz Leuenberger a la volonté et la force d’assumer ses responsabilités gouvernementales.
Berne, le 29 juillet 2004