Le 27 septembre 2009, le peuple suisse vote sur une augmentation de la TVA…
Le 27 septembre 2009, le peuple suisse vote sur une augmentation de la TVA à 8%. Une fois de plus, on veut tirer plus d’argent – environ 1,2 milliard de francs par an – des poches des citoyennes et citoyens. De surcroît, le projet vise à prélever 5 milliards de francs dans l’AVS en faveur d’une AI enfoncée dans un marasme financier. Un comité interpartis composé de représentants des partis bourgeois et des associations économiques refuse avec détermination cette hausse de la TVA et ce pillage de l’AVS.
Composé de représentants des partis bourgeois et des associations économiques, ce Comité interpartis « contre l’augmentation de la TVA » s’est constitué dans le but de combattre cette augmentation de la TVA extrêmement nocive pour les citoyennes et les citoyens ainsi que pour l’économie. Compte tenu de la crise économique actuelle, il est totalement irresponsable de tirer 1,2 milliard de francs supplémentaires des poches des citoyens. Concrètement, cette mesure augmente de 1000 francs par an les charges d’une famille avec quatre enfants. Mais ce n’est pas tout: les primes d’assurance-maladie augmentent jusqu’à 20%; la taxe CO2 va tripler, les prix de l’électricité s’accroissent en moyenne de 8% et les prélèvements sur les salaires en faveur des APG et de l’assurance chômage vont également augmenter. C’est dire qu’il reste de moins en moins d’argent pour vivre. Le pouvoir d’achat des citoyens est réduit, la consommation affaiblie et l’emploi menacé.
De surcroît, le projet mis en votation prévoit le détournement de 5 milliards de francs d’avoirs de vieillesse de l’AVS pour ledit assainissement de l’AI alors que l’AVS a déjà assumé jusqu’ici toutes les dettes de l’AI et ne reverra sans doute jamais cet argent. Les partisans de ce projet pillent sans vergogne la caisse de l’AVS. De plus, ils rompent avec la promesse donnée par écrit de réserver l’or de la Banque nationale à l’AVS. D’où cet appel du Comité: on ne touche pas à l’AVS!
Cela fait des décennies que l’assurance-invalidité s’enfonce dans un marasme financier. Depuis la fin des années quatre-vingts, plus de 20 milliards de francs supplémentaires ont été injectés dans cette assurance. Néanmoins, les déficits de cette importante assurance sociale n’ont cessé d’augmenter. Les problèmes sont aujourd’hui plus importants que jamais. Une fois de plus, la coalition de centre-gauche qui domine le Parlement veut, avec la complicité des associations économiques, cacher sous l’argent des contribuables les dysfonctionnements de l’AI au lieu de s’attaquer enfin aux problèmes de cette assurance. Cela ne peut pas fonctionner. Chaque entreprise sait qu’un assainissement exige d’abord des réformes structurelles avant l’injection des fonds nouveaux.
Le comité interpartis se bat contre le pillage de l’AVS et exige que l’AI soit immédiatement assainie au niveau des dépenses. Ce serait une erreur fondamentale que de porter la TVA à 8%, donc de tirer de l’argent supplémentaire des poches des citoyens alors que nous vivons une des plus graves crises économiques de ces cent dernières années.
Berne, 25 juin 2009