Près de trois cinquièmes des caisses de pension suisses sont aujourd’hui en…
(UDC) Près de trois cinquièmes des caisses de pension suisses sont aujourd’hui en situation de sous-couverture. Mais alors que la grande majorité des salariés doivent boucher eux-mêmes les trous de leur institution de prévoyance par des mesures d’assainissement sévères, les employés des CFF bénéficieraient, s’il en va selon le Conseil fédéral, d’une nouvelle injection financière de la Confédération, soit de 1,15 milliards de francs. L’UDC rejette catégoriquement tout assainissement de la caisse de pension des CFF avec l’argent des contribuables. Ce serait créer un précédent en faveur de l’institution indépendante CFF SA.
La crise financière n’a pas seulement secoué la caisse de pension des CFF. Il est donc absolument indéfendable de verser encore une fois de l’argent des contribuables à cette caisse qui a déjà été refinancée à la fin des années nonante à coups de milliards (12,6 milliards exactement). Il est inadmissible de faire participer au sauvetage de la caisse de pension des CFF les salariés et les contribuables dont les institutions de prévoyance ont souvent aussi de gros problèmes.
La décision que le Conseil fédéral a prise aujourd’hui est d’autant moins acceptable que la caisse de pension des CFF continue d’offrir des prestations largement supérieures à la moyenne. L’âge moyen du départ à la retraite est aussi nettement en-dessous de la moyenne, soit de 58 ans. L’UDC estime donc que l’Etat n’a pas à participer à l’assainissement de cette caisse. Les règles qui prévalent dans toutes les autres entreprises doivent aussi s’appliquer aux CFF: en cas de problèmes financiers de leur caisse de retraite, les employeurs et les employés doivent participer paritairement à l’assainissement de celle-ci.
Berne, 24 juin 2009